Alors que le gouvernement multiplie les appels à la conscience énergétique et que le prix du marché du mégawattheure explose, la fermeture des centrales nucléaires revient dans le débat. Des messages viraux sur Twitter ont critiqué la politique mise en place par Emmanuel Macron au cours des cinq premières années, lorsqu’Elisabeth Borne était ministre de l’Environnement de transition.

Rappelant qu’il a mis en œuvre la fermeture de la centrale de Fessenheim en 2020, Stéphane Ravier, sénateur de la Reconquête, s’en est pris à celle-ci depuis qu’il était Premier ministre. Selon lui, elle « organiserait le détournement de navires nucléaires » et maintenant elle viendrait « crier » en appelant les compagnies à la sobriété.

Marc Dubief, adjoint au maire de Bron (LR), Emmanuel Macron en est le premier responsable. « #Doomsday, c’est lui ! Une erreur historique, a-t-il critiqué, évoquant l’arrestation de Fessenheim et la volonté d’arrêter « les 14 autres ».

Laurent Alexandre, chirurgien des médias, a exprimé sa colère sur RTL le 29 août. Il s’est dit « choqué » par les propos d’Elisabeth Borne sur la conscience énergétique. Après avoir organisé la pénurie d’énergie en France, […] a-t-il dit, elle aurait dû commencer à s’excuser auprès de la France pour la fermeture des centrales nucléaires, l’énergie qui aujourd’hui fait très défaut dans le pays. »

La crise énergétique aurait-elle pu être évitée si la centrale nucléaire de Fessenheim n’avait pas été arrêtée ? Non, répondent les experts que nous avons interrogés. Il faut aussi rappeler que seule la centrale nucléaire de Fessenheim est fermée ; Le premier réacteur a été arrêté en février 2020, et le second fin juin 2020, le site a déjà été détruit. La programmation pluriannuelle de l’énergie 2019-2028 (PPE) prévoit également la fermeture de 14 réacteurs, et non de 14 centrales, avant 2035.

Mais dans son discours de Belfort en février 2022, Emmanuel Macron a défendu la prolongation de « tous les réacteurs qui peuvent être prolongés », au-delà de 50 ans si possible, c’est-à-dire. au-delà de 2035. Il a également annoncé vouloir construire six nouveaux réacteurs EPR en France.

La puissance qui risque de manquer est « très largement supérieure »

La puissance qui risque de manquer est « très largement supérieure »

« Sinon fermer Fessenheim serait un pas dans la bonne direction, estime François-Marie Bréon, physicien, climatologue et apte au nucléaire dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais il ne faut pas se permettre de ne pas croire qu’on n’aurait pas un problème si on laissait Fessenheim ouvert, ce serait un gros mensonge.

Il a souligné que la capacité qui risque de manquer est bien supérieure à ce que Fessenheim peut fournir au mieux, par exemple les 1,8 GW d’électricité installés dans ses deux réacteurs. « Ce serait quand même 1,8 GW à avoir, mais vu le parc nucléaire aujourd’hui, on est entre 10 ou 20 GW de moins que d’habitude ». À la fin de la semaine dernière, 32 des 56 centrales nucléaires ont été fermées. Raison : Des problèmes de corrosion affectent 12 réacteurs et le calendrier de maintenance du parc a été retardé par le Covid-19. Des tensions sont à craindre cet hiver, avec des craintes de coupures temporaires d’électricité (ou de gaz) en cas de grand froid.

Des travaux importants auraient dû être prévus

« La mise en service de Fessenheim réduira un peu la pression, mais cela n’évitera pas complètement la crise », a ajouté Yves Marignac, responsable du centre pour l’énergie nucléaire et les énergies fossiles à l’Institut négaWatt, qui soutient l’utilisation des énergies renouvelables – l’énergie transition. Il a ajouté que l’extension de Fessenheim aurait nécessité des travaux importants pour répondre aux besoins après Fukushima, « des surcoûts qu’EDF n’est peut-être pas prêt à assumer », a-t-il souligné.

Yves Marignac a présenté un autre argument : le retard pris par la France pour respecter l’orientation de 2030 pour le développement des énergies renouvelables dans l’Union européenne. Selon les données du ministère de la Transition écologique, elles représentaient 19,1 % de la consommation finale d’énergie en 2020. L’objectif était cependant fixé à 23 %. Ce retard signifie « au moins quatre fois la production que Fessenheim peut produire aujourd’hui », a-t-il souligné. « Et les pouvoirs passifs d’efficacité et de conscience sont au moins dix fois supérieurs à la production de Fessenheim », rappelle-t-il. Il voit, dans ces positions, « la nostalgie de tous les problèmes liés au côté nucléaire de la plaque ».

En raison des problèmes rencontrés dans la flotte française et de la guerre en Ukraine, le pays a dû importer de l’électricité tous les mois entre novembre 2021 et juin 2022, à l’exception de février et mai.

La centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace était la plus ancienne en activité en France. L’un de ses réacteurs a été arrêté le 22 février, l’autre le 30 juin 2020.

Quelle est la première centrale nucléaire en France ?

En 1956, le réacteur G1, le premier en France à produire de l’électricité, d’une capacité de 40 MW, est mis en service à Marcoule.

Quelle est la plus ancienne centrale nucléaire de France ? Fessenheim, la plus ancienne centrale nucléaire de France, est définitivement à l’arrêt.

Quelle est la plus grande centrale nucléaire de France ?

Gravelines, la plus grande centrale nucléaire de France Au total, la centrale nucléaire de Gravelines compte 6 réacteurs. La puissance totale de cette centrale nucléaire est de 5 460 MW.

Quelle est la première centrale nucléaire ?

Le démarrage de la première centrale nucléaire au monde a été une démonstration indéniable et impressionnante du fait que l’idée de la production d’énergie à partir de sources nucléaires est bien établie. La première centrale nucléaire a été construite en 1954 à Obninsk (Union soviétique).

Quelle centrale nucléaire française a définitivement fermé en juin 2020 ?

Dans la nuit du lundi 29 juin au mardi 30 juin 2020, la centrale nucléaire de Fessenheim sera définitivement à l’arrêt, mettant ainsi fin à une longue bataille économique et environnementale. L’arrêt du réacteur numéro 2 de la centrale a débuté lundi après-midi.

Est-il possible de redémarrer Fessenheim ? Techniquement oui. A condition que les pièces manquantes soient remplacées. Selon EDF, 180 pièces ont été retrouvées, dont de gros rotors difficilement remplaçables. Autrement dit, il faudra des années pour produire et installer toutes les nouvelles pièces.

Où en est la centrale de Fessenheim ?

La fermeture définitive de la centrale de Fessenheim EDF participe au projet « Energie Haut-Rhin », lancé par la Région en 2019, qui vise à accompagner la région après la fermeture de la centrale et à développer des activités pratiques basses. jusqu’en 2050.

Où en est le projet Astrid ?

« Fin 2019, l’Etat a décidé de ne pas lancer la construction d’ATRID contestation ». En août 2019, Le Monde révélait que le projet, qui coûtait 738 millions d’euros, avait été provisoirement abandonné par le CEA (reporté « à la seconde moitié du siècle »).

Quelle centrale nucléaire va fermer prochainement ?

Et pour cause, EDF a annoncé mercredi soir la fermeture temporaire de deux centrales nucléaires, celles de Chooz, dans les Ardennes, et celle de Civaux (Vienne), en raison d’un défaut de soudure identifié dans le circuit de refroidissement de cette dernière.

Qui est responsable des centrales nucléaires ?

FED. Avec la présence de l’ensemble des métiers de l’électricité, le groupe EDF exploite 58 réacteurs nucléaires en service en France, répartis sur 19 sites, qui produisent environ 75 % de la production électrique française.

Quels pays ont des centrales nucléaires ? Voici une liste des pays avec des réacteurs nucléaires (le nombre de réacteurs dans le nombre de centrales) :

  • États-Unis : 104 réacteurs dans 70 centrales en exploitation
  • France : 59 – 19.
  • Japon : 55 – 17.
  • Russie : 31 – 10.
  • Royaume-Uni : 23 h 9.
  • Corée du Sud : 20 – 4.
  • Allemagne : 18 – 12.
  • Canada : 18 â 5.

Qui construit les centrales nucléaires en France ?

EDF bénéficie d’une expérience unique dans la conception et la construction de centrales nucléaires. Le groupe construit notamment le réacteur EPR de nouvelle génération à Flamanville et Hinkley Point au Royaume-Uni.

Quel est le pays qui a le plus de centrales nucléaires ?

99 centrales nucléaires aux États-Unis Il n’est donc pas surprenant que les États-Unis se classent au premier rang pour le nombre de centrales nucléaires dans la dernière liste de la World Nuclear Association établie en 2007.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’une centrale nucléaire ?

Il n’émet pas de CO2, mais de la vapeur d’eau ; Il est disponible toute l’année; Il n’est pas cher à produire et peut produire de grandes quantités d’électricité ; Les installations nécessaires à sa production ont une longue durée de vie, environ 40 ans.

Quels sont les effets d’une centrale nucléaire sur l’environnement ? Effets notables : émissions et déchets radioactifs Cette pollution pollue les rivières, les océans, les nappes phréatiques et l’air. Les centrales nucléaires françaises produisent environ 200 tonnes de déchets de haute activité par an, soit environ le volume de 4 ou 5 voitures.

Quels sont les inconvénients d’une centrale nucléaire ?

Les principaux inconvénients de l’énergie atomique sont : Le danger d’éventuels accidents nucléaires. Le problème de la gestion des déchets nucléaires. Durée de vie limitée des réacteurs nucléaires.

Quel est le problème du nucléaire ?

En effet, la production d’électricité d’origine nucléaire produit des quantités de déchets : chaque année, 23 000 m3 de déchets nucléaires sont produits. Certains de ces déchets sont radioactifs et restent pendant plusieurs milliers d’années.