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Soigner les troubles relationnels avec un avatar virtuel, entretien avec le Pr. Didier Stricker

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Soigner les troubles relationnels avec un avatar virtuel, entretien avec le Pr. Didier Stricker

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n 23 Mai 2014 n
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nLa réalité virtuelle, couplée à la robotique, pourrait permettre d’améliorer la capacité de communication des personnes atteintes de troubles mentaux. FUTUREMAG a rencontré le Professeur Didier Stricker de l?institut de recherche de l?intelligence artificielle en Allemagne à l’initiative du projet de recherche AlterEGO.
Réalité
virtuelleMédecineLe projet de recherche européen AlterEGO vise à développer une méthode de réhabilitation pour les personnes qui ont des difficultés d’interaction sociale. Grâce à l?emploi de la robotique et de la réalité virtuelle, les obstacles à la communication pourraient être réduits et la capacité de communication ainsi améliorée à long terme. Cette méthode de réhabilitation se fonde sur une nouvelle théorie du mouvement et des sciences cognitives : la théorie de la similarité. ?Il est plus facile d?entrer en interaction sociale avec quelqu?un qui nous ressemble, que ce soit sur le plan morphologique (la forme de mon alter ego), comportemental (ses actions) ou cinématique (sa façon de bouger) »

explique Benoît Bardy, responsable de l?équipe Mouvement et Santé, qui pilote le projet à Montpellier. n

nDans un premier temps, des informaticiens allemands du DFKI (institut allemand de recherche sur l?intelligence artificielle) conçoivent un avatar du patient en images 3D. Ces modèles seront ensuite utilisées pour un premier test appliqué aux patients à l?hôpital CHRU de Montpellier. Ce projet de recherche européen mobilise des informaticiens allemands de l?institut de recherche sur l?intelligence artificielle DFKI, des mathématiciens de l?Université de Bristol, des roboticiens de l?Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne et des cliniciens du CHRU de Montpellier

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nnnnFUTUREMAG a rencontré le directeur des recherches concernant la ?réalité augmentée? à l?institut DFKI

, le Professeur Didier Stricker.

Il conçoit, avec son équipe de recherche, des méthodes de visualisation pour le projet AlterEgo.

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nLe Professeur Didier Stricker est directeur du département « réalité augmentée » de l?institut de recherche de l?intelligence artificielle en Allemagne (DFKI). Il est professeur en informatique à l?Université de technologies à Kaiserslautern, à l?ouest de l’Allemagne. Il dirige l?association de la vision augmentée, Augmented Vision

. Didier Stricker est diplômé de l?Institut polytechnique de Grenoble et de l?Université technique de Karlsruhe en Allemagne. De 2002 à 2008, Didier Stricker a dirigé le département de la « réalité virtuelle et augmentée » à l’Institut Fraunhofer au service du traitement de données graphiques (IGD) à Darmstadt. Ses principaux intérêts scientifiques sont la réalité virtuelle et augmentée, la visiualisation par ordinateur, l?interaction homme-machine et la reconnaissance utilisateur. n

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nComment fonctionne votre jeu virtuel et à quoi sert-il ? n

nLe patient se voit dans un écran, comme s?il s?agissait d?un miroir. Son image est cependant un modèle virtuel 3D qui est généré par ordinateur et donc complètement contrôlable. Dans ce jeux, le patient va faire coulisser une balle le long d?un câble. Son avatar reproduit les mouvements. Mais peu à peu, ces mouvements ainsi que l?apparence de l?avatar vont être modifiés, ce qui va changer la communication et le sentiment de bien-être du patient. Le but des travaux de recherche est d?identifier quels sont les paramètres de ressemblance qui sont les plus importants et sur lesquels la communication se base.

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nQuelle est la différence de réaction entre une personne saine et une personne malade ?

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nnUne personne saine peut suivre ou mener le jeu sans être influencée par les changements de ressemblance de l?avatar.
Une personne déficiente va par exemple avoir des problèmes à mener le jeux ou va arrêter le jeux à un stade très précoce. n

nActuellement, vous réalisez des tests à Montpellier.

Qu’attendez-vous de ces résultats ? n

nnLes résultats seront à disposition à la fin de l?année. Il s?agit des premières expériences donc il est très difficile de donner un pronostic. Notre but est de valider nos hypothèses sur le mouvement pour la thérapie de ces maladies. De plus, il s?agira de trouver de nouvelles pistes pour de nouvelles formes de diagnostic et de thérapie. n

nVisez-vous une communication verbale avec l?avatar ? n

nLes dialogues et la communication verbale ne font pas parti de ce projet.
Les mouvements, la façon de bouger, qui sont propres aux individus font l?objet de nos recherches.

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nPourriez-vous vous imaginer d?autres applications de votre logiciel d?avatar?

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nNotre technologie permet de créer de façon complémentaire automatique un avatar virtuel qui est réaliste et fonctionnel – un Alter-Ego digital – à partir d?une personne réelle. Cette technologie peut être appliquée a beaucoup de domaines, comme le jeu, la production de film mais aussi l?ergonomie pour le développement de nouveaux produits de bureau par exemple. Les dimensions, la distribution du poids et des forces, et les poses corporelles peuvent être calculer individuellement et de façon très précise. C?est une grande différence par rapport aux modèles standards utilisés, qui sont tous les mêmes et ne prennent pas en compte les différences morphologiques entre un enfant et un adulte. n

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de l?institut allemand de l?intelligence artificiellen

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« Soigner l’esprit avec la réalité virtuelle« 

Samedi, le 24 mai à 13.15 heures dans FUTUREMAG :n

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