Entre le pari risqué d’une prescription « à l’aveugle » et l’absence d’annonce de nouveaux antibiotiques, le consultant Jacques Marceau explique, dans une tribune du « Monde », que la réponse réside dans la construction de nouveaux business models, à l’opposé de cela. qui prévaut dans l’industrie pharmaceutique.

Publié hier à 16:38, mis à jour hier à 16:38 Temps de lecture 6 min.

Tribune. Alors que la pandémie de Covid-19 polarise la recherche mondiale et concentre sa source sur la virologie, les dommages causés par les infections bactériennes et la résistance aux antibiotiques continuent de croître silencieusement. Bien qu’elle soit considérée comme un enjeu majeur de santé publique et récemment élevée au rang de priorité sanitaire par la présidence française de l’Union européenne, la résistance aux antibiotiques ne fait toujours pas, et bien évidemment, l’objet d’un moyen de maîtrise de ses enjeux.

L’incompétence est une récurrence, bientôt oubliée, depuis l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), en 2002-2003, d’un plan de prévention qui a suivi avec le retrait des gilets pour raisons économiques, laissant la France sans masque ni capacité de production. avec des conséquences dramatiques que l’on sait. Des études montrent que cela semble coûteux à court terme permettra de limiter les effets de cette catastrophe pandémique.

Récemment publié par la Fondation Concorde, un rapport intitulé « Mieux cibler l’antibiothérapie : un impératif majeur pour notre système de santé » estime, outre le drame humain et les conséquences sociales dévastatrices des crises sanitaires bactériologiques liées au développement de pathogènes résistants. aux antibiotiques, jusqu’à plus de 600 millions d’euros de surcoût annuel pour notre système de santé directement causés par les infections bactériennes chroniques. Et ce, bien entendu, indépendamment de la catastrophe sanitaire annoncée de l’impasse thérapeutique que prévoyait l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour 2050, si aucune mesure significative n’était mise en place à ce moment-là.

Prescription probabiliste

Prescription probabiliste

Dès lors, il est légitime de se poser la question pourquoi ces coûts et prises de risques exorbitants n’ont-ils pas fait l’objet, au-delà des bonnes intentions et autres recommandations de bonnes pratiques, d’un plan de guerre ambitieux sous-tendu par une véritable stratégie industrielle ? A voir aussi : La professeure Karine Lacombe attend un médecin comme ministre de la Santé et une « réflexion fondamentale ».

Si les pouvoirs publics ont réussi à endiguer l’usage excessif des antibiotiques grâce à des campagnes de sensibilisation (« les antibiotiques ne sont pas automatiques »), il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la pertinence de leurs prescriptions. Puisque ce dernier est encore probabiliste, c’est-à-dire qu’il s’agit du sujet du « pari » antibiotique: « Nous allons essayer cela, et si cela ne fonctionne pas … nous changerons ». Et ce n’est qu’en cas de « pari perdu » que des tests diagnostiques (antibiogrammes), généralement disponibles quarante-huit à soixante-douze heures après le prélèvement, seront consultés.

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