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Robotique

Roland Lenain : « La robotique sera l’un des leviers de l’agroécologie »

Roland Lenain : "La robotique sera l'un des leviers de l'agroécologie"

La robotique agricole est-elle en train de devenir une réalité en France ?

La réponse est un oui retentissant! Premièrement, les robots agricoles sont devenus une réalité dans l’élevage. Aujourd’hui, le robot de lait est le plus démocratisé, et il existe aussi des robots robots, des robots alimentaires… Il grandit, pour une raison simple : c’est un espace organisé, où les robots « se sentent bien ». Un robot grandit facilement si vous pouvez maîtriser l’environnement, l’environnement, si vous le mettez dans un environnement clos, propre, bien documenté. Tout cela explique la différence de développement entre les robots animaux et les robots de terrain.

Comment explique-t-on qu’il n’y ait pas plus de robots dans les champs aujourd’hui ?

Pour que les robots fonctionnent dans des zones ouvertes, il reste encore des clés à lever. Ils doivent s’adapter à leur environnement et aux tâches qui leur sont confiées. Ils doivent être capables d’identifier les situations dangereuses et d’adapter leur comportement en conséquence. C’est là qu’intervient la déception : le robot doit connaître l’obstacle. Par exemple, ne tournez pas le dos à une branche coincée dans un rang de vigne, mais seulement si quelqu’un est allongé dans un champ. Dommage : vous avez besoin des bons capteurs, capables de couleur, de géométrie et de fonction dans n’importe quel environnement d’éclairage – y compris la nuit… Il y a beaucoup de problèmes qui se présentent par étapes.

L’intelligence artificielle peut-elle contribuer à surmonter ce problème de détection ?

Quels sont les pistes explorées en ce moment pour les robots dans l’agriculture végétale ?

L’un des arguments de la robotique est d’accompagner l’agriculture dans son verdissement. Pouvez-vous nous expliquer ce qu’elle apporte dans le domaine ?

INRAE

Quels sont les principaux obstacles qui freinent son développement aujourd’hui ?

Dans le cas de l’IA, nous avançons. Les compétences en informatique sont beaucoup plus importantes que nous ne l’étions autrefois et elles permettent un meilleur apprentissage. Mais nous sommes confrontés à un problème avec l’IA : le côté « boîte noire » de la technologie des réseaux neuronaux. En bref, nous ne pouvons pas prédire la réponse de l’IA à des situations sans précédent, sans son contexte d’apprentissage de base. Cela rend difficile l’installation et la sécurisation des robots avec eux.

Quels seront, à l’avenir, les facteurs d’accélération de la robotique agricole ?

La première piste est l’automatisation des techniques agricoles courantes. Un exemple simple est un tractus guidé. De cette façon, nous n’anticipons pas sur les nouvelles technologies, nous rendons simplement le travail moins pénible. La deuxième piste est pour vous : le robot peut fournir des services pendant que la personne fait quelque chose. Comme il peut être dangereux, mais aussi perturbant, de faire fonctionner un gros robot de manière autonome, nous allons travailler sur des machines plus petites. Ainsi, on voit apparaître des robots espions, comme Oz ou Anatis. À mon avis, au lieu d’avoir des complexes plus grands, à l’avenir, nous aurons des appareils plus petits, plus compacts, moins économes en énergie, et nous ajusterons la taille des navires en fonction de nos besoins.

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