Lorsque la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a utilisé le terme pour la première fois lors de son discours au Forum économique de Davos en janvier, personne ne l’a vraiment remarqué. Mais lorsqu’elle est revenue sur le sujet le 8 septembre, la phrase a suscité beaucoup de commentaires. Quelle est donc cette « économie moderne de l’offre » dont parlait le secrétaire américain au Trésor ? Rien de moins que la réappropriation par la gauche de la politique d’approvisionnement.

On sait cela des libéraux : augmenter le potentiel de croissance de l’économie en flexibilisant le marché du travail, déréglementation totale, baisse des impôts en faveur des entreprises et des riches. Cette « ancienne stratégie de l’offre », comme l’appelle Janet Yellen, n’a pas réussi à augmenter le potentiel de croissance. Mais il a réussi à accroître les inégalités et le réchauffement climatique. D’où l’appel à une « politique progressive de l’offre », comme l’a dit le chroniqueur vedette Ezra Klein. Pour suivre Janet Yellen, il est construit sur trois piliers.

Premièrement : accroître le potentiel de croissance de l’économie en investissant dans les infrastructures physiques (routes, rails, etc.). Une augmentation de 10% de ce type de dépenses publiques augmente la croissance potentielle d’un point de PIB, estime Janet Yellen. Des investissements publics sont également nécessaires dans les infrastructures numériques, en particulier dans les domaines où elles sont encore sous-développées. Nous avons aussi besoin d’un effort public dans les dépenses de recherche et développement.

Le deuxième axe consiste à accroître la résistance de l’économie au risque. A commencer par la dépendance aux produits stratégiques fabriqués à l’étranger. On retrouve ici un écho à l’idée exprimée en avril par le ministre américain d’une mondialisation entre amis, réservée aux alliés. Mais c’est encore mieux de s’organiser pour produire localement des semi-conducteurs, des batteries électriques, des produits de santé, etc.

Les deux superpuissances économiques, les États-Unis et la Chine, se sont lancées dans cette stratégie. L’Europe essaie d’emboîter le pas, mais elle ne fournit pas les fonds nécessaires. Un seul exemple : là où l’UE investit 11 milliards d’euros d’ici 2030 pour tenter d’affirmer son autonomie dans les semi-conducteurs, les USA allouent un budget de 50 milliards de dollars et la Chine 150 milliards, dont 39 ont déjà été dépensés.

Les 1% les plus riches sont responsables de plus de 20% des impôts impayés, selon les estimations de l’IRS américain

Autre risque majeur, le réchauffement climatique. Il ne s’agit plus de faire de la croissance comme hier. L’activité économique doit être respectueuse de la planète et les pouvoirs publics ont un rôle clé à jouer dans ce domaine, notamment en encourageant les investissements dans les énergies renouvelables.

Enfin, le troisième pilier de la politique progressiste de l’offre comprend également une dimension fiscale, mais orientée vers la justice sociale. Le 15 septembre, Janet Yellen a prononcé un discours célébrant l’IRS comme « une fondation de notre gouvernement et de notre société ».

Des décennies de réduction des budgets de l’administration fiscale l’ont empêchée de répondre aux demandes du public et d’être en mesure d’enquêter sur les pratiques d’évasion fiscale des riches et des grandes entreprises. Cette pratique priverait le budget américain de 7 000 milliards de dollars de revenus au cours de la prochaine décennie. Selon les estimations de l’IRS américain, les 1 % les plus riches sont responsables de plus de 20 % des impôts impayés. Et moins de la moitié des revenus non salariaux sont déclarés, alors que ces derniers sont intégralement déclarés. Une injustice sociale qui nuit clairement à la justice sociale et donc à la croissance.

Atouts productifs pour le bien public

Atouts productifs pour le bien public

Or, cet argent est indispensable pour financer les dépenses nécessaires pour investir dans les zones défavorisées. Janet Yellen ne cherche pas à promouvoir la « valeur travail », mais à faire en sorte que les non qualifiés trouvent leur place dans l’économie. Ceci pourrez vous intéresser : Budget 2023 : l’économie française résiste mais continue de croître pendant la récession. Enfin, pour cette dimension sociale, il est crucial d’investir dans la petite enfance pour proposer des dispositifs d’accueil abordables pour tous (écoles maternelles, jardins d’enfants).

Après nous avoir submergés de libéralisme économique, de nouvelles idées arrivent des États-Unis, de nouveaux systèmes de croyance qui ouvrent des possibilités pour une planète plus juste et moins détruite. Le vent tourne

Les politiques progressistes du côté de l’offre se concentrent sur des aspects essentiels de l’offre que les marchés ne traitent pas : infrastructure solide, autonomie stratégique, justice sociale, environnement. Les politiques progressistes du côté de l’offre visent à créer des actifs productifs à long terme pour le public contre l’objectif de gains à court terme pour quelques-uns. La politique d’offre progressive développe une politique d’impulsion gouvernementale pour encourager l’investissement privé car dans nos économies mixtes ce n’est pas l’Etat d’un côté et le secteur privé de l’autre, c’est l’harmonie entre les deux qui fait sa puissance.

Une dose de keynésianisme pour comprendre le rôle de la demande, l’importance du soutien public en temps de crise pour soutenir les attentes des entrepreneurs compte tenu du rôle moteur de l’investissement, et pour accompagner la régulation de la banque et de la finance. Une dose de politique progressiste de l’offre pour développer un pouvoir productif, équitable et respectueux de l’environnement. Certains ajouteront une théorie monétaire moderne pour assouplir la dette publique et faire pression pour de plus grandes garanties d’emplois publics.

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Voir l’article :
Hausse des taux d’intérêt et de l’énergie, moral des consommateurs et des…

Comment se tenir au courant de l’actualité financière ?

En matière d’actualité financière, suivre les informations sur Bloomberg TV est très utile. Le site Actufinance.fr propose également une bonne analyse quotidienne de la finance. Le site Agefi.fr est très apprécié des professionnels de la finance.

Quel est le meilleur journal financier ? La Tribune : référence économique en France La Tribune est une valeur sûre en France en matière économique. Il est fortement recommandé de placer la page dans vos favoris, car le magazine parle d’économie et de finance au niveau national et international.

Quels sont les journaux financiers ?

Titres principaux (Amérique du Nord)

  • Informations financières de SIX.
  • Semaine d’affaires.
  • Bloomberg LP.
  • Forbes.
  • Fortune.
  • Le journal de Wall Street.
  • Yahoo Finance (en ligne uniquement)

Quels sont les journaux de droites ?

B

  • Boulevard Voltaire (site web)
  • Breiz Atão.
  • Informations Breizh.
  • Bulletin du Groupe Bas Languedoc de l’Association Sully.

Quel est le journal d’extrême droite ? Selon Le Figaro, Valeurs Actuelles est parfois décrite comme « classée très à droite », « connue pour être clairement à droite », ou « conservatrice ». France Info qualifie le magazine d’extrême droite et aussi de conservateur.

Quelle est la tendance politique du journal Le Point ?

Traditionnellement classé centre-droit, le journal ouvre ses pages à toutes les opinions politiques (interviews, analyses, etc.). C’est l’un des cinq magazines hebdomadaires d’information à dimension nationale en France.

Quelle est l’orientation politique du journal Marianne ?

Sa ligne éditoriale, souverainiste, antilibérale et laïque, emprunte à la fois à la gauche et à l’universalisme républicain.