Le robot collaboratif Niryo, dédié à l’apprentissage et à la recherche, ouvre de nouveaux horizons. Le constructeur fait évoluer sa gamme pour la rendre accessible aux applications de gestion d’entreprise.

Le robot d’apprentissage Niryo permet aux étudiants de mettre en pratique leurs connaissances en robotique avant de passer aux machines grandeur nature du monde professionnel, qu’il s’agisse de programmation industrielle ou de robotique collaborative. Le robot collaboratif 6 axes est basé sur des technologies open source (Raspberry Pi, Ubuntu, ROS…). Française, elle a été développée à l’Institut supérieur d’électronique et de technologie numérique (ISEN) de Lille en 2016 par deux ingénieurs passionnés de robotique, dont Marc-Henri Frouin, aujourd’hui dirigeant unique de l’entreprise. Aujourd’hui, avec Ned2, le constructeur en est à sa troisième génération de robots. Pour mieux comprendre l’origine du développement de ce robot collaboratif, son intérêt pour la formation et la recherche et développement, ainsi que ses développements futurs, Techniques de l’ingénieur s’est entretenu avec son co-fondateur, Marc-Henri Frouin.

Techniques de l’ingénieur : D’où vient l’idée de développer le robot Niryo ?

Marc-Henri Frouin : Lors de mon école d’ingénieur, il y a 6 ans, j’ai découvert que je ne pouvais pas vivre mon apprentissage théorique de la robotique. J’ai trouvé qu’il manquait une gamme de robots entre le robot jouet Lego et le robot industriel à 30 000 dollars. Ceci pourrez vous intéresser : Un robot capable de sauter plus de 100 fois sa taille. C’est de ce constat qu’est née l’idée de développer Niryo, plus petit, plus compact, maniable et moins cher. Les cas d’utilisation avec lesquels nous avons commencé étaient l’éducation et la recherche.

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Permet-il d’accélérer les formations en robotique ?

Oui, et surtout pour rendre concret l’apprentissage. Car ce qui a été beaucoup fait, c’est travailler sur des simulateurs, sur des logiciels ou travailler sur des robots industriels, mais sur lesquels l’intervention a été limitée. Un robot industriel peut peser 150 kg, il n’est donc pas facile de le déplacer dans une salle de classe. Avec nos robots accessibles et flexibles, les gens peuvent créer leurs propres concepts. Voir l’article : Un robot humanoïde musclé qui soulève un manuel. Nous avons proposé aux écoles de proposer de nouveaux scénarios d’apprentissage autour de la robotique. Il offre un champ des possibles à l’ingénieur, sans contraintes. Aller plus vite permet d’aller plus loin. Et il y a un vrai besoin, car plus on avance, plus on vend et plus les gens viennent nous poser des questions.

2 500 depuis son lancement dans une soixantaine de pays… combien en France ?

Environ 30% en France. Nous en vendons beaucoup dans l’enseignement supérieur (Mines ParisTech, Sorbonne Université, Arts & Métiers, INSA Lyon et Rouen Normandie, Centrale Lille), dans la recherche… mais aussi à des laboratoires privés de recherche et développement (Amazon, Texas instruments, Bosch) pour surveiller la technologie et la robotique. Nos robots sont vendus entre 3 et 5 000 euros et sont parfois surdimensionnés pour des niveaux inférieurs à BAC+3, bien que nous ayons parmi nos clients des lycées qui apprécient le « made in France », voire à l’étranger. Le robot, par exemple, est destiné à un technicien qui souhaite se former à la robotique, ou à une start-up qui souhaite développer de nouveaux algorithmes. Au lieu de l’implémenter sur un robot industriel où les temps de développement sont longs et la gestion complexe, la start-up l’installe d’abord sur notre robot. Une fois expérimentée, elle peut l’installer sur le robot industriel.

Le robot Niryo n’est destiné qu’à la formation ?

Petit à petit, nous développons nos gammes. Nous voulons pouvoir vendre sur des dossiers d’application PME ou groupe. Nous étudions par exemple la possibilité d’implémenter nos robots dans la manipulation de laboratoires de cosmétiques et de pharmacie, d’apposer des étiquettes sur des enveloppes à La Poste, ou encore de réaliser des stress tests pour des presses à boutons chez Adeo. Plus on avance, plus la prise en main se confirme.

Et pour les plus jeunes ?

Nous devons rendre la technologie beaucoup plus accessible en termes de technologie et de coût. Cela demande beaucoup d’innovations, notamment sur la partie moteur. Entre la mécanique, les contrôleurs, les logiciels, les encodeurs… ce sont des blocs assez chers. Nous avons une feuille de route sur quelques années qui permettra de réduire les coûts, mais il faut du temps pour que la technologie mûrisse pour l’implémenter en gros volumes. La stratégie est donc aujourd’hui de devenir un marché exclusif pour le rendre plus accessible aux professionnels. Nous travaillons également sur le logiciel pour rendre le robot plus intelligent et plus facile à utiliser, afin que nos robots soient aussi faciles à utiliser qu’un smartphone moderne.

Ne va-t-il pas y avoir un gap de compréhension entre le robot d’apprentissage et l’industriel ?

Il y a un manque en termes de compétences techniques à utiliser, mais les concepts sont là. Puis quand on se serre la main pour comprendre, on programme un robot, comment on le fait fonctionner sur les trajectoires, comment on l’installe pour qu’il fonctionne bien dans son environnement, sont des mécanismes qui facilitent la compréhension des machines complexes. . L’écart est beaucoup plus petit que si vous partez de 0 et passez directement au robot industriel.