Ministère de l’Economie : Bruno Le Maire reste à Bercy

Bruno Le Maire reste ministre de l’Économie, renommé ministre de l’Économie et des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

Après déjà un mandat de cinq ans à la tête du « paquebot » Bercy, un record, Bruno Le Maire a été réélu vendredi avec un portefeuille numéro deux gouvernemental élargi, une récompense pour ce déserteur de droite qui a dû piloter le Français. Economie en pleine crise sanitaire.

Ce renouvellement n’est pas une vraie surprise. Mardi, lors d’un déplacement à Tourcoing (Nord), le ministre de l’Economie s’est dit « très serein » sur son avenir au lendemain de la nomination d’Elisabeth Borne au poste de Premier ministre.

A ceux qui prêtaient des ambitions pour Matignon, le nouveau ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique n’a eu de cesse de répéter qu’il aimait être à Bercy et qu’il souhaitait y rester, en cas de réélection d’Emmanuel Macron.

Pari gagné par ce ministre aux yeux bleu acier devenu un poids lourd du gouvernement, dont la mobilisation pendant la pandémie a été unanimement saluée, des chefs d’entreprise aux syndicats, en passant par les économistes et leurs homologues européens.

Plus populaire dans l’opinion publique que la plupart des autres membres du gouvernement sortant, Bruno Le Maire, désormais recordman de longévité au ministère de l’Economie et des Finances sous la Ve République, est aussi récompensé de sa fidélité.

Taxe Gafa et Gilets jaunes

Pendant cinq ans, elle a mis en œuvre le programme économique très pro-entreprises du président de la République, avec son cortège de baisses d’impôts ou la loi Pacte sur la croissance et la transformation des entreprises. Non sans mettre fin à l’optimisation fiscale des géants du numérique, luttant à Bruxelles et à l’OCDE pour un impôt minimum sur les bénéfices des entreprises, avec un accord international enfin enregistré l’an dernier.

Mais ce sont les crises, d’abord le mouvement des « gilets jaunes » à l’hiver 2018-19, puis l’épidémie de Covid-19 à partir de 2020, qui ont établi la « solidité » du ministre.

Ce partisan d’un Etat moins cher n’a pas hésité à desserrer les ficelles du sac, un rôle finalement pas si ingrat, tout en promettant qu’il n’y aurait pas de hausses d’impôts.

« Après trois ans d’efforts pour réduire les dépenses publiques (…), où l’on comptait chaque million, mon directeur de cabinet m’a proposé de dépenser 300 000 millions d’euros en 24 heures », écrit le ministre dans son avant-dernier livre, « El Ángel and la bête. »

Cet admirateur de Michel Houellebecq s’est construit l’image d’un ministre « à l’écoute », celui qui prône un « renouveau démocratique ».

Qui est Valerie Pécresse ?

Valérie Pécresse, née à Roux le 14 juillet 1967 à Neuilly-sur-Seine, est une femme politique française. Valérie Pécresse en 2016. Ancienne élève d’HEC et de l’ENA, elle a été conseillère d’État de 1992 à 2015.

Qui est Monsieur Pécresse ?