Le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, lors d’une conférence de presse, le 8 juin 2022 à Paris (AFP/Eric PIERMONT)

L’économie mondiale s’effondre lentement avec la guerre en cours en Ukraine et pourrait prendre le risque de s’effondrer, a déclaré l’OCDE dans une nouvelle prévision, qui envisage un ralentissement de la croissance mondiale et une hausse des prix des matières premières.

« La crise humanitaire se déroule sous nos yeux, qui a fait des milliers de morts, obligeant des millions de réfugiés à fuir leurs maisons et menaçant la reprise économique sur la route après deux ans de catastrophe », a déclaré le chef économiste de l’OCDE. Laurence Boone, dans un article en introduction de ces hypothèses intitulé « Le coût de la guerre ».

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), basée à Paris, un groupe de 38 pays développés, a refusé de publier des chiffres détaillés en mars en raison de semaines d’incertitude sur l’occupation russe de l’Ukraine il y a trois ans.

Il est difficile de calculer que la guerre tuera plus d’un point de croissance mondiale et 2,5 points d’inflation en un an.

Le PIB mondial devrait désormais augmenter de 3 % en 2022, un niveau inférieur à la précédente prévision de 4,5 % publiée en décembre dernier. Laurence Boone a prévenu que « le monde paiera au prix fort la guerre entre la Russie et l’Ukraine », tout en déclarant lors d’une conférence de presse mercredi que « ce revers est le résultat direct de la guerre ».

Avant l’OCDE, de nombreux grands groupes économiques avaient revu à la baisse leurs prévisions : la Banque mondiale a fait état mardi d’une croissance de 2,9 % cette année et le Fonds monétaire international a réduit en avril ses prévisions à 3,6 %.

Les statistiques de guerre seront très différentes selon les régions : la zone euro devrait afficher une baisse de 2,6 % contre 4,3 % prévu en décembre, l’Allemagne reculant à 1,9 % (-2,2 points) et la France à 2,4 % (-1,8 point).

Les États-Unis croîtraient de 2,5 % (de 3,7 % en décembre) et par la Chine de 4,4 % (plus de 5,1 %).

Le Royaume-Uni affichait 3,6% (-1,1 point) mais restait stable à 0% pour 2023 au-dessus des 2,1% précédemment attendus, en raison d’une « demande déprimée » selon l’OCDE et d’une forte pression.

Avec autant de sanctions économiques de l’Occident, la Russie devrait faire face à un ralentissement économique de 10 %.

– Doubler l’inflation prévue –

Il va continuer à augmenter. Il s’affiche depuis des mois comme l’un des acteurs les plus influents, cité plus de 800 fois dans un rapport de 229 pages de l’OCDE.

Sans surprise, le centre a doublé les attentes d’inflation parmi les États membres à 8,5 % cette année, ce qui en fait la plus élevée en glissement annuel depuis 1988. Sans la Turquie, elle est proche de 6 %.

La tarification affecte initialement un risque plus élevé (AFP / Valentin RAKOVSKY)

Toujours attendue comme « temporaire » en septembre 2021 par l’OCDE, l’inflation s’est fortement intensifiée avec des blocages persistants et la hausse des prix de l’énergie, de l’alimentation et de l’acier après le déclenchement de la guerre.

Elle a conduit à l’effondrement de la confiance des familles dans les Etats membres et encore moins que la saison estivale 2020, pointe l’OCDE. Cette inflation « détruit les recettes intérieures (…) et réduit la productivité », estime Laurence Boone.

Dans les régions fragiles, « la guerre envoie des tremblements de terre à travers l’Afrique et le Moyen-Orient », a déclaré Mme. Boone, les zones les plus exposées aux prix des denrées alimentaires et aux pénuries alimentaires au Liban, en Égypte ou en Tunisie où le logement dépense près de 40 % des revenus. filtres alimentaires et énergétiques.

Pour les États potentiels, l’OCDE recommande la distribution d’une « assistance temporaire, opportune et objective » aux familles et aux entreprises vulnérables, et une coopération internationale améliorée pour les États vulnérables.

Le groupe envisage une détente de l’inflation l’année prochaine, mais prévient que rien n’est certain compte tenu du contexte : « L’inflation pourrait s’avérer plus forte que prévu », a déclaré le groupe. L’incertitude entourant ces prévisions est énorme ».

Il prédit un arrêt soudain des exportations de gaz russe vers l’Europe, une hausse des prix de l’énergie ou une nouvelle détérioration de la chaîne d’approvisionnement. De fortes pressions inflationnistes pourraient entraîner une augmentation des bénéfices des banques centrales du pays, a-t-elle déclaré.

D’ici à s’attendre à une récession mondiale? Fin mai, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a rejeté les spéculations sur la place de Davos. Le rapport de l’OCDE donne un exemple du risque de « récession économique » en Europe en 2023 par le tremblement de terre lié à l’approvisionnement énergétique de la Russie.

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