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hier à 10:55, mis à jour il y a 6 heures

Jean-Pierre Clamadieu estime également que la France peut réduire sa dépendance au gaz russe d’ici « 3 ou 4 ans ».

La France peut-elle se retrouver sans gaz russe ? A cette question, le président Engieja répond « à long terme ». La question est dans quel délai ? Parce que le gaz est une énergie qui nécessite une infrastructure pour être livrée là où vous le souhaitez. Cette infrastructure prend du temps.

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Invité à préciser cet horizon, Jean-Pierre Clamadieu a répondu : « Je parle de l’âge. D’ici 3-4 ans, nous serons probablement capables de réduire significativement notre dépendance (au gaz russe), affirme le président d’Engie à propos de France Inter. « Si nous devons faire face à une rupture brutale, c’est un scénario beaucoup plus difficile et qui nécessitera des ajustements qui risquent d’être brutaux. » En 2020, le gaz représentait environ 16 % de la consommation d’énergie en France, mais 27 % en Allemagne et 41 % en Italie.

L’auteur du livre « L’Europe, l’avenir de l’industrie française » (éditions Cherche-Midi) admet que « la transition énergétique conduit inévitablement à une hausse des prix de l’énergie par rapport à ceux de plusieurs années ». « Nous sommes confrontés à une crise spécifique qui affecte l’équilibre entre l’offre et la demande et conduit à des formes de risque premium. Les prix augmentent donc. Cette prime de risque peut disparaître si la situation géopolitique se stabilise », a déclaré Jean-Pierre Clamadieu.

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Mais le président Engie prévient que les prix de l’énergie seront élevés dans les années à venir car nous devons financer la transition énergétique. La crise actuelle montre qu’il faut accélérer la transition énergétique. » « Quand on parle de besoin de moins consommer de gaz, une solution alternative est le développement des énergies renouvelables (biométhane, hydrogène, énergies renouvelables électriques). »

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Alors que le bouclier tarifaire est au cœur du débat sur l’inflation galopante, Jean-Pierre Clamadieu estime qu’il s’agit d’une décision politique. Il me semble clair que protéger au moins les consommateurs les plus vulnérables est essentiel. » Rappelant que « les boucliers tarifaires énergétiques ont des coûts budgétaires énormes ».