Tribune

Co-président du syndicat national des médecins PMI

Des mesures structurelles, notamment financières, devraient être prises pour soutenir les experts de la prévention, ont insisté, dans une rencontre dans « Le Monde », François Bourdillon, ancien directeur général de Santé publique France, et Pierre Suesser, vice-président du Syndicat national des médecins. du PMI.

Publié hier à 08:00, mis à jour hier à 08:00 Temps de lecture 4 min.

Au cours des dernières années, la santé des enfants a été l’une des priorités des gouvernements successifs, soulignant ainsi la nécessité d’agir en prévention dès le plus jeune âge. En particulier, les périodes importantes de la grossesse et les 1 000 premiers jours ont été confirmées. Des mesures phares ont été annoncées, comme la vaccination des enfants de moins de deux ans (2018), la « méthode » de prévention de l’obésité par l’activité physique (2019), la méthode de « l’école promotion de la santé » (2020), la stratégie nationale pour limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens (2021)…

Malheureusement, il n’y a pas eu de mesures correctives pour soutenir les enseignants de prévention. Un bilan de cette période montre le succès du recours obligatoire à la vaccination des jeunes enfants et la création d’un site d’information sur les mille premiers jours. Certaines mesures pour les enfants sont restées trop importantes pour être remarquées.

Le Ségur de la santé adopté en 2020 a autorisé une partie du salaire des personnels hospitaliers ; des experts oubliés dans le domaine de la petite enfance et de l’âge scolaire, s’impliquent dans la prévention lorsque les médecins y débutent leur activité avec des salaires inférieurs de 40 % à ceux de leurs homologues des hôpitaux ou des centres de santé. La déception était grande de ne pas voir l’amélioration complète de la protection maternelle et infantile (PMI) inspirée du rapport Peyron (2019), car face aux jeunes enfants, encore faut-il renforcer les structures qui les accompagnent et les soutiennent.

Graves carences

Quant à la méthode d’éducation à la santé à l’école, elle est à ce jour lettre morte : le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes souligne par exemple une violation grave en la matière alors que la loi prévoit une éducation sexuelle avec un minimum de trois cours annuels par tranche d’âge.

Les problèmes de santé courants de l’enfance sont bien connus, ce sont surtout l’obésité et l’obésité problématiques, le manque d’activité physique, les écrans à boire, les caries, les troubles visuels non corrigés, et la déchéance sociale importante, c’est-à-dire qu’ils touchent plus souvent les enfants d’âge préscolaire. ouvriers que les enfants de contremaîtres. Cette inégalité sociale de santé nécessite un programme de prévention fort dès le plus jeune âge. Tout n’est pas dans le document médical : il faut s’attaquer aux causes sociales qui affectent la santé, physique, mentale, sociale, environnementale, culturelle, en mettant à l’ordre du jour de chaque ministère l’impact de son document sur la santé humaine. Cependant, cela ne peut se faire sans des agents de santé de terrain qualifiés et expérimentés comme moyen de renforcer l’action contre les indicateurs nocifs pour la santé. Cependant, il importe de mieux accompagner les organisations de base impliquées dans ce domaine et de relancer les services de protection, dont la vie dépend des incitations apportées par les politiques publiques.

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