► « Rien n’égale l’émotion d’une visite au musée »

► « Rien n’égale l’émotion d’une visite au musée »

Adrien Goetz, historien de l’art et romancier français Ceci pourrez vous intéresser : Montigny-lès-Metz. Un guide numérique des « grandes balades » en Lorraine.

Pour moi, rien ne vaut la rencontre physique avec une œuvre. L’expérience de la visite d’un musée, les émotions qu’elle procure, est absolument irremplaçable. Il est toujours bien plus agréable de passer deux heures devant les collections du Louvre ou du musée des Beaux-Arts d’Ajaccio que de voir, par exemple, la Danse de Klimt projetée à l’Atelier des Lumières. Là, plutôt que la relation intime avec l’œuvre, on préfère une sorte de jeu avec une musique forte, le mouvement et la déformation des images. Prétendre que de tels affichages immersifs pourraient donner envie de voir les peintures en personne est faux. Au contraire, je crains que le public, qui aura été ébloui par des œuvres agrandies et étirées comme du papier peint, ne soit déçu en découvrant le petit format actuel de certaines de ses toiles.

Il faut cependant noter que ces expositions immersives attirent une foule de visiteurs malgré leurs tarifs élevés (de 11 à 16 € à l’Atelier des Lumières, ndlr). Déjà au XIXe siècle, le public préférait affluer vers les dioramas et les panoramas spectaculaires, peut-être plus qu’au Louvre. Face au succès de ces nouveaux dispositifs immersifs, les musées se devaient donc de réagir. Je constate depuis un certain temps que de nombreux commissaires expérimentent des outils numériques intéressants, par exemple pour montrer des œuvres non transportables. Je pense à l’exposition sur les frères Flandrin au musée des Beaux-Arts de Lyon, où une projection montrait les peintures de l’église Saint-Germain-des-Prés à Paris, filmées par un drone, à bonne hauteur. On pourrait également citer l’exposition sur Ferdinand-Philippe d’Orléans au musée Ingres-Bourdelle de Montauban, qui montrait sur écran la chapelle Notre-Dame-de-Compassion à Paris, édifiée à l’emplacement où mourut le jeune duc.

Je dois avouer que je n’ai pas été enthousiasmé par l’exposition numérique « Pompéi » au Grand Palais, que la Réunion des Musées Nationaux (RMN) s’apprête à présenter dans le cadre du projet MUSE. Le numérique peut être un outil formidable pour reconstruire virtuellement des bâtiments dont nous ne disposons que de vestiges, mais les artefacts découverts à Pompéi semblaient anecdotiques en comparaison dans leurs vitrines. Il permet également de donner une information solide sur les œuvres de manière ludique, comme la RMN l’a récemment tenté avec son exposition « Immersive Mona Lisa » à Marseille. Alors oui, les musées ont une carte à jouer en présentant des unités numériques de qualité.

Pourtant, aucune école en France n’est très loin d’un musée, de monuments intéressants : une vraie visite laissera toujours en mémoire des sensations et des idées imprévisibles. En quittant un musée, on peut avoir envie de créer, d’imaginer, d’écrire… Je ne suis pas convaincu que cela puisse arriver après s’être plongé dans des images et des dispositifs « événementiels, pédagogiques et ludiques ». , à Maubeuge ou Saint-Dizier.

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Comme beaucoup de villes moyennes, Saint-Dizier doit trouver une nouvelle dynamique. Et je suis convaincu que la culture est un formidable levier, qui permet aussi de redonner vie à un patrimoine urbain que l’on parvient à restaurer en attirant des investisseurs privés ou publics. Nous avons connu une très forte désindustrialisation, et en devenant une ville laboratoire nous voulons transformer un passé très négatif en un futur très positif !

Ainsi, cette démarche expérimentale, Muse, a été lancée en octobre 2021, qui a déjà séduit 40 acteurs économiques ou culturels, dont la RMN-Grand Palais. C’est une opportunité pour nous, mais aussi pour la RMN, qui doit montrer comment elle contribue à réduire le fossé territorial. Il ne faut jamais oublier que 25 millions de Français vivent en dehors des grandes villes. Dans une région comme la nôtre, où le mouvement des gilets jaunes a été extrêmement puissant et où nous sommes entourés d’une mer de Rassemblement national, il est important de montrer que l’art et la culture ne sont pas que l’affaire des Parisiens.

A ceux qui critiquent la maquette numérique des expositions du projet Muse, je ne chercherai pas à prétendre qu’il y ait équivalence entre les œuvres originales et les unités numériques, même basées comme ici sur des reproductions de très haute qualité. C’est une autre offre qui se complète, avec une forte dimension pédagogique, qui s’adresse surtout aux jeunes (l’entrée sera gratuite pour les moins de 26 ans), aux familles, à ceux qui se sentent éloignés de la culture « classique ». Un objectif qui est également rempli par l’exposition « La beauté sauvera le monde » – d’ailleurs conçue avec la RMN-Grand Palais, que nous proposons depuis deux ans : Il s’agit d’afficher des œuvres d’art sur des panneaux publicitaires dans la ville et ses environnement afin de les intégrer dans la vie quotidienne des habitants.

Muse sera géré par le Musée de Saint-Dizier, lui aussi en plein développement, puisqu’il déménagera au château de la ville pour redistribuer ses collections. Et comme le musée est particulièrement riche en objets archéologiques, nous avons choisi d’inaugurer Muse avec l’exposition Pompéi. A une heure de Nancy, Metz ou Reims, Saint-Dizier est isolée en zone rurale et doit pouvoir offrir les avantages d’une grande ville aux 180 000 habitants de son bassin de population.

En investissant 160 000 € dans la réhabilitation de la salle (et de ses abords) qui accueillera Muse, en rachetant la structure d’exposition et les prestations techniques à la RMN pour 450 000 €, nous avons acquis un équipement pérenne. Pour 10 000 € supplémentaires à chaque fois, il permettra de présenter une nouvelle exposition tous les six mois. Nous espérons accueillir au moins 20 000 visiteurs la première année, mais surtout développer l’image du Grand Est, une région où la qualité de vie est réelle et où la culture ne peut que s’améliorer encore.

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Pourquoi l’homme Est-il essentiellement un être de culture ?

Ccl 1 : L’homme est bien un être de nature parce qu’il dérive de son héritage biologique, mais l’homme est avant tout un être de culture, puisqu’il transforme sa propre nature, puisqu’il n’est rien s’il ne reçoit aucune éducation, qui lui permette de vraiment devenir un homme.

Qu’est-ce que la culture d’un homme ? La définition achevée de notre humanité implique le désir de se cultiver afin d’établir des liens avec d’autres sociétés. En ce sens, un homme se définit par sa culture, c’est-à-dire sa curiosité d’esprit, l’étendue de ses connaissances et la force de son jugement.

Quel est le rapport entre l’homme et la culture ?

Culture : homme essentiellement, animal pensant. La culture, partie intégrante de l’homme, donnera lieu à des activités culturelles : Travail, art et technologie, religion. Nature ET culture : L’homme est un être paradoxal, toujours en dualité avec deux éléments incompatibles.

Quelles sont les valeurs de la culture ?

C’est la compétence, l’impartialité, l’intégrité, la loyauté et le respect ». (Grand Dictionnaire de Terminologie). On peut dire que ces valeurs sont intégrées dans une culture d’Etat et de service public.

Quelles sont les valeurs culturelles ? 25 À la lumière des observations ci-dessus, les valeurs culturelles peuvent être définies comme des valeurs qui prévalent au sein d’une culture langagière, des valeurs qui sous-tendent les croyances, les convictions, les attitudes et les habitudes de communication qui sont généralement associées à une culture langagière particulière .

Quelle est la valeur de la culture ?

C’est une action qui se répercute sur le monde, sur l’autre ou sur soi. Elle révèle l’humanité de l’homme. Seul l’homme crée la culture. Il est accepté comme culture de développer le corps à l’aide d’exercices qui augmentent les valeurs de force, de vitesse, de souplesse.

Quels sont les éléments de la culture ?

La culture explicite comprend (ouvertement) tous les éléments matériels et concrets de la vie d’un peuple : sa nourriture, ses habitats, ses vêtements, ses armes, sa langue, ses danses, ses rituels, ses réalisations artistiques, ses coutumes funéraires, etc.

Est-ce la culture qui fait de moi un être humain ?

La culture fait donc l’homme, mais sans avoir de modèle. Au contraire, c’est de manière émancipatrice que la culture permet à l’homme de se créer, puisque c’est finalement une variété infinie d’hommes uniques qui composent l’œuvre de la culture. C’est donc bien la culture qui fait les hommes.

Qu’est-ce que la culture apporte à l’homme ? CULTURE – En favorisant la prise de conscience de la richesse que possèdent chaque milieu et chaque individu, la culture « établit un lien entre les autres et elle-même » ; il permet de communiquer, c’est une rencontre avec l’autre.

Est-ce la culture qui fait l’homme ou l’homme qui fait la culture ?

Enfin, le mot culture désigne l’ensemble des productions propres à une civilisation : on parle ainsi de culture chinoise pour désigner l’art, la langue, l’histoire et les religions. Pour le bon sens, la culture fait l’homme, car elle est un trait distinctif par rapport à l’ensemble du règne animal.

Est-ce que l’homme est un être culturel ?

Le mot « culture » vient du latin « colere », qui signifie « améliorer ». On peut souligner un jardin, mais aussi l’esprit. Depuis Platon et le mythe de Prométhée, il est admis que l’homme est un être culturel.