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Économie

L’économie mondiale au bord de la falaise

Publié le 7 septembre 2022 à 16h55 Mis à jour le 7 septembre 2022 à 19h12

L’état de l’économie mondiale n’est pas différent de celui des années 1970, sauf que « le contexte actuel est potentiellement plus explosif à bien des égards ». Un tel constat a été fait par Jézabel Couppey-Soubeyran, maître de conférences en économie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et co-éditeur de l’ouvrage annuel « L’économie mondiale 2023 », présenté mercredi par le Centre de recherche prospective et d’information internationale. (Cépia).

La guerre en Ukraine et ses conséquences sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, les prix de l’énergie et les prix des denrées alimentaires anéantissent les espoirs de reprise après la pandémie de Covid-19. Le pessimisme de l’environnement est alimenté par la pression inflationniste soutenue et la crise énergétique qui s’annonce sévère en Europe.

Le parallèle avec la stagflation des années 1970 n’incite pas à l’optimisme.

« Le parallèle avec la stagflation des années 1970 n’est pas optimiste », estime Thomas Grjebine, économiste chez Cepia. Parallèlement, afin de casser l’inflation générée par les deux chocs pétroliers et l’indexation des salaires sur l’inflation, les banques centrales ont fortement relevé les taux d’intérêt. Conséquence : récession mondiale avec crise de la dette des pays en développement. L’histoire pourrait se répéter.

L’Europe à l’épreuve d’une fragmentation

Depuis 2010, l’économie mondiale a connu la vague d’endettement la plus importante, la plus rapide et la plus synchronisée depuis 50 ans, note l’économiste. L’augmentation de la dette publique est une menace réelle pour les pays endettés en devises. « C’est le cas de la zone euro car la monnaie européenne est comme une monnaie étrangère pour les États membres qui s’endettent dans une monnaie qu’ils ne contrôlent pas. Lire aussi : « Vous devenez insignifiant » : le ministre brésilien de l’Economie attaque la France. Une fragmentation de la zone euro n’est pas à exclure, estime Thomas Grjebine. Les inquiétudes concernent principalement les pays du Sud, caractérisés par un niveau d’endettement public très élevé (200% du PIB en Grèce, 150% en Italie, 123% en Espagne).

Les pays émergents et en développement sont également redoutés puisque leur dette en devises représente 25 % de leur dette nationale, contre 15 % en 2009. Qu’en est-il de la dette privée de ces pays qui s’élevait à 142 % du PIB en 2020, contre 32 % à la fin des années 1970 ? Le resserrement imminent de la politique monétaire aux États-Unis pourrait déclencher une nouvelle crise de la dette, comme en Amérique latine en 1979, suivie du défaut du Mexique en 1982.

Une autre similitude indiquée par les Cepias est l’évolution des salaires et de l’inflation. A la fin des années 1960, de fortes revendications salariales émergent dans la période actuelle. La crise sociale de mai 68 a été un indicateur du refus des salariés des conditions alors applicables de répartition des revenus. « Le pouvoir d’achat du salaire minimum a augmenté de 130 % entre 1968 et 1983. Dans le même temps, le salaire moyen a augmenté d’environ 50 % », note Thomas Gjrebine. Les tensions sociales alimentent alors l’inflation, qui à son tour entraîne de nouvelles revendications salariales. Jusqu’à ce que les responsables politiques décident de supprimer cette boucle, qui deviendra une réalité à travers la désindexation des salaires dans les années 1980 notamment.

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Baisse des salaires réels

Aujourd’hui, alors que l’inflation revient et que la mondialisation est maîtrisée, le compromis caché introduit dans les années 1980 peut être brisé. L’arbitrage reposait sur des hausses salariales modérées contrebalancées par des hausses de pouvoir d’achat liées à la désinflation importée générée par la mondialisation des échanges. En témoignent les postulats actuels d’équilibre salarial révélés par les tensions aux Etats-Unis depuis la pandémie sous la forme de nombreuses grèves et le phénomène de « grandes démissions ». Ailleurs, la croissance des salaires horaires réels est désormais négative dans la plupart des pays de l’OCDE, affectant le pouvoir d’achat et la consommation des ménages. A voir aussi : Sous le règne de Poutine, l’économie russe était entre résistance et récession. Des tensions sociales sont à craindre.

La suspension complète des importations de gaz russe pourrait entraîner une baisse du PIB allemand de 3 à 8 %.

Cela devrait stimuler la croissance mondiale. D’autant que le moteur chinois, qui a représenté un quart de la croissance mondiale ces vingt dernières années, est défaillant. Pas seulement à cause de la politique « zéro Covid » du gouvernement. D’autres facteurs structurels sont à l’œuvre : « La population en âge de travailler a culminé au début de 2010 et devrait diminuer à l’avenir. Et la croissance de la productivité, comme au Japon et en Corée du Sud au cours des décennies précédentes, ralentit.

L’Europe est encore un peu plus exposée à un choc énergétique majeur. Les conséquences du conflit en Ukraine pourraient être plus fortes que prévu en raison des interruptions de l’approvisionnement en gaz russe vers l’Europe. Selon l’OCDE, il faut s’attendre à une baisse de la production des secteurs manufacturiers et des services marchands de près de 3 %.

Ces effets pourraient être sous-estimés, surtout si les entreprises arrêtent complètement la production, craint-elle Cepia. « De nombreuses industries, en particulier les plus énergivores comme la métallurgie, pourraient faire faillite. Un arrêt complet des importations de gaz russe pourrait entraîner une baisse du PIB allemand de 3 à 8 % », craint Thomas Gjrebine.

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