La troisième économie mondiale, très dépendante du dynamisme de sa consommation des ménages, a enregistré une nouvelle contraction au cours des trois premiers mois de 2022. L’épidémie a semblé se calmer dans le pays, son produit intérieur brut (PIB) a baissé de 0,2 % en comparaison trimestrielle, de janvier à mars. Cette baisse, si elle se confirmait dans les trois prochains trimestres, correspondrait à une contraction annuelle théorique de 1 %.

La reprise rapide des infections à variant d’Omicron entre début janvier et mi-février a découragé les résidents d’augmenter leurs dépenses ou de sortir au restaurant. Ainsi, la consommation a stagné au premier trimestre.

Les entreprises n’ont que légèrement accéléré leurs investissements, inquiètes de la pandémie, mais aussi de la détérioration de la situation internationale après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et la balance commerciale du pays s’est détériorée en raison de la hausse des prix des matières premières importées en masse par le Japon et de la dépréciation rapide du yen face au dollar. La devise nippone est en train d’atteindre son plus bas niveau face au dollar depuis vingt ans.

Un rebond difficile

Un rebond difficile

N’ayant toujours pas réussi à retrouver sa taille d’avant la pandémie, l’économie japonaise se prépare désormais au probable choc chinois. « Sur le plan extérieur, l’invasion de l’Ukraine et les blocages du COVID-19 en Chine font craindre de nouvelles perturbations », a déclaré Stefan Angrick, économiste en chef chez Moody’s Analytics à Tokyo. Sur le même sujet : Club de l’économie du « Monde » : « La sobriété s’imposera ». « L’économie japonaise n’est pas encore hors de danger », résume l’expert.

Ces dernières semaines, à l’occasion de la présentation de leurs résultats annuels pour l’exercice clos en mars dernier, la plupart des grandes multinationales japonaises ont exprimé leur inquiétude face à la situation en Chine. S’ils anticipent une baisse de leurs ventes dans la deuxième économie mondiale, ils craignent surtout une grave perturbation de leurs chaînes d’approvisionnement sur les sites industriels fermés depuis des semaines par le régime de Pékin au nom de sa stratégie « zéro Covid ».

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Les pénuries de pièces « Made in China »

Les pénuries de composants sont susceptibles d’affecter de nombreuses industries. Cette semaine, Toyota, le plus grand constructeur automobile du monde, a dû fermer la plupart de ses usines au Japon faute de pièces provenant normalement de la région de Shanghai. Lire aussi : Un bond de géant dans le dos de l’économie chinoise au nom du zéro Covid. Un arrêt qui représentera un retard dans la production de 50 000 véhicules.

Promettant d’aider ses citoyens et ses entreprises à traverser cette période difficile, le gouvernement conservateur du Premier ministre Fumio Kishida vient de valider une rallonge budgétaire de 2 700 milliards de yens (20 milliards d’euros) financée par la dette pour alimenter un énième plan de relance commercialisé à 6 200 milliards de yens (50 milliards d’euros).

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Pourquoi il y a une pénurie ?

Portées par les pénuries d’approvisionnement liées à la crise sanitaire – dont la reprise économique a provoqué des goulots d’étranglement – les entreprises veulent accélérer la réallocation de leur chaîne de valeur en France et en Europe.

Pourquoi la rareté ? Si les pénuries se multiplient, c’est parce que la demande vient de tous les coins de la planète. « La reprise post-Covid a été forte et presque universelle, réchauffant les usines », a-t-il déclaré.

Pourquoi il y a une pénurie de composants ?

Alors que les conditions sanitaires obligeaient les entreprises à passer partiellement ou totalement au télétravail, la demande en matériel informatique a explosé. Résultat : les puces, cartes graphiques, processeurs et autres composants essentiels pour ce marché sont touchés par des pénuries depuis 2020.

Pourquoi pénurie huile ?

De plus, le prix inférieur de ce produit par rapport aux concurrents en fait une huile convoitée pour les recettes qui demandent de grandes quantités, comme la mayonnaise et les frites. De peur d’en manquer, les consommateurs se précipitent pour s’approvisionner, ce qui risque de provoquer une pénurie.

Pourquoi plus de composants électroniques ?

Pourquoi ? Parce que vos lignes de production ne sont pas toujours adaptées à la demande. Ceux-ci ont progressivement réduit leur capacité à produire des composants gravés à 40 nm et au-delà. Les secteurs du médical, de l’automobile et des télécommunications sont particulièrement touchés.

Pourquoi la pénurie mondiale ? Il y a plusieurs raisons à cette pénurie. Il y a d’abord la crise du Covid-19 qui a ralenti la production de ces fonderies, alors que dans le même temps la demande en électronique (ordinateurs portables, téléviseurs, consoles de jeux) s’est envolée en raison du confinement et du télétravail.

Pourquoi pénurie de composants électroniques 2021 ?

Les délais de livraison de certains composants ont augmenté de 55% au T3 2021. Les commandes de microcontrôleurs et microprocesseurs ont augmenté de 166% en un an. La pandémie reste le principal moteur de la pénurie, mais d’autres éléments, comme le blocage du canal de Suez, ont aggravé la…

Quand la pénurie de composants électroniques ?

La plupart d’entre eux indiquent que les pénuries de composants dureront au moins jusqu’en 2023. Mais cela ne les empêchera pas de faire des affaires. En effet, presque tous les répondants estiment que leur chiffre d’affaires va croître en 2022.

Quel pays fabrique les Semi-conducteurs ?

Taïwan, la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis et la Chine sont loin devant. Avec 21,8 % de la capacité de production installée mondiale (contre 21,3 % en 2017), Taïwan est le premier fabricant mondial de semi-conducteurs, juste devant la Corée (21,3 % en 2018).

Où sont fabriqués les semi-conducteurs ? En 2019, les cinq principaux pays producteurs de semi-conducteurs étaient Taïwan, la Corée du Sud, le Japon, la Chine et les États-Unis. En Europe, les deux principaux producteurs de semi-conducteurs sont l’allemand Infineon et le franco-italien STMicroelectronics.

Qui fabrique les Semi-conducteurs dans le monde ?

La Chine produit 36 ​​% de l’électronique mondiale, mais les entreprises chinoises ne fournissent que 7,6 % des semi-conducteurs vendus dans le monde.

Qui fabrique des Semi-conducteurs en Europe ?

C’est en Europe, en l’occurrence en Hollande, que se situe ASML, le leader mondial des super-robots qui équipent les usines de semi-conducteurs. Ces machines extrêmement sophistiquées valent entre 200 et 500 millions d’euros chacune.

Qui fabrique des Semi-conducteurs en France ?

Soitec, l’un des rares champions français du marché mondial des semi-conducteurs, fabrique des matériaux sur lesquels ses clients peuvent graver des semi-conducteurs. Son produit phare, le silicium sur isolant, est présent dans tous les smartphones du monde.