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Économie

L’économie grecque n’est plus sous la « surveillance renforcée » de la Commission européenne

L'économie grecque n'est plus sous la « surveillance renforcée » de la Commission européenne

En Grèce, quatre ans après la fin du troisième et dernier plan de sauvetage international, la « surveillance renforcée » de l’économie du pays depuis Bruxelles est désormais terminée. Ce samedi 20 août représente ainsi une date symbolique sur le chemin de la sortie de crise de la dette, qui va secouer la Grèce pendant plus d’une décennie. Le pays, encore économiquement fragile, n’en a pas encore fini avec les politiques d’austérité.

En ce week-end de canicule estivale, Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre grec, a une bonne nouvelle à partager avec ses concitoyens. Ça tombe bien, l’année prochaine sera une année électorale, et en plein milieu de l’été, le scandale d’espionnage de l’opposant a éclaté, ce qui a causé des ennuis à l’homme d’État. Alors l’enthousiasme est d’autant plus approprié pour son adresse à la nation sur cet objectif de « surveillance renforcée » de l’économie grecque par la Commission européenne, rapporte notre correspondant à Athènes Joël Bronner.

« Ainsi se termine un cycle de douze ans qui a apporté douleur aux citoyens, stagnation de l’économie et division de la société. (…) Aujourd’hui, c’est la fin du Mémorandum et de tout ce qui a été imposé en leur nom : impôts insoutenables et réduction des salaires et des retraites. Audits bancaires et hypothèques publiques, Premier ministre. Dégradation de la défense nationale, de l’éducation publique et de la santé. Mais aussi la marginalisation de la position de la Grèce en Europe et dans le monde. Heureusement, tout cela appartient au passé », a assuré Kyriakos Mitsotakis, qui a évoqué « un jour historique pour la Grèce et les Grecs ».

Une dette toujours à 180% du PIB

« La Grèce est une Grèce différente aujourd’hui », a déclaré le Premier ministre grec. « Nous avons une forte croissance et une baisse importante du chômage de 3% depuis l’an dernier et de 5% depuis 2019 », a-t-il ajouté.

« La Commission reconnaît que la Grèce a respecté la plupart de ses engagements de politique économique », selon l’Eurogroupe. Les réformes qu’elle lui demandait ont été mises en place malgré la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine, reconnaît Bruxelles dans un communiqué. Les risques de contagion de la dette grecque aux autres pays membres, qui ont tant affolé les investisseurs, « ont été significativement réduits », se félicite la Commission.

La Commission européenne table sur une croissance de 4% cette année, alors qu’en moyenne dans la zone euro elle devrait s’élever à 2,6%. Mais malgré l’optimisme exprimé, les Grecs devraient ressentir longtemps les conséquences de la dette, qui représente encore aujourd’hui 180% du PIB du pays et qui continue de peser sur son économie, alors que son taux de chômage est l’un des plus élevés. élevé dans la zone euro et son salaire minimum parmi les plus bas.

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