FutureMag.fr : toute l'actualité sur l'innovation et le monde de demain
Culture numériques

Le grand retour du Web2day, le Tech Festival, plus convivial et responsable que jamais

Le grand retour du Web2day, le Tech Festival, plus convivial et responsable que jamais

Piégée par les grands courants sociaux du recrutement, de la performance au travail, de la santé, de l’inclusion, des inégalités et de la diversité, des transitions numérique, environnementale et énergétique… l’édition 2022 du Web2day sera-t-elle remplie ? Après trois ans d’abstinence, des visioconférences devenues monnaie courante et la peur de se retrouver dans le vide dans une fourmilière, à moins d’une semaine de l’événement, les organisateurs avaient les yeux rivés sur les comptoirs. « C’est une édition revival. On la débloque et c’est un pari clair ! », reconnaît Adrien Poggetti, co-fondateur de Web2day, un festival numérique implanté dans le paysage nantais depuis une décennie, revendiquant le titre « d’événement incontournable pour l’innovation française ». écosystème ».

À tout le moins, c’est de l’air frais avant la pause estivale pour les participants, qu’ils soient geeks à capuchon, débutants ou liens financiers. « A part Vivatech à Paris, il n’y a rien… », résume Adrien Poggetti, qui entend attirer, cette fois encore, plus de 10 000 personnes sur les bords de Loire, sous les Nefs de Nantes, dans les amphithéâtres de Stéréolux. .. et pour la première fois dans la Halle 6 Est, devenue le nouveau totem numérique de Nantes, et dans la Halle 6 Ouest, réhabilitées respectivement par l’agence Avignon et Clouet architectes pour la première et les agences LIN architectes (Finn Geipel) et F. AU (Xavier Fouquet) pour le second d’héberger le pôle universitaire interdisciplinaire dédié aux cultures numériques.

« C’est la concrétisation de la vision historique de l’événement qui est pleinement ancrée dans le quartier de la Création sur l’île de Nantes où les Halles 1 et 2 sont achevées », se félicite Adrien Poggetti, d’ailleurs directeur de la Cantine Numérique, venu à la rencontre. s’installer sur 1 500 m² dans le Hall 6 Est, cet hiver, après l’incendie qui a détruit ses sites en 2016.

Des inscriptions similaires à 2019

Une semaine avant le jour J, les organisateurs du Web2day comptaient 7 000 réservations. « Lors de l’édition précédente, nous avions 4 000 à 5 000 inscriptions la semaine dernière et 1 200 les deux derniers jours. Les leviers sont difficiles à comprendre, mais nous y croyons, il faut que les gens se retrouvent », a déclaré Adrien Poggetti. Ce qui est certain, c’est que 40 % des abonnés ne viennent pas de l’agglomération de Nanta, et que le nombre de partenaires est presque aussi important que lors des éditions précédentes : cinquante en 2019, quarante-cinq cette année, dont des ténors de l’écosystème de Nanta comme Achaea .qui a récemment levé 122 millions d’euros, la plateforme coopérative de livraison Shopopop, qui a levé 20 millions d’euros, TheFork, la plateforme de réservation de restaurants en ligne, et quelques grands noms comme HumanCraft, une plateforme de médiation entre les entreprises de services du numérique (ou ESN) et les grands comptes, ou encore l’américain Twilio, spécialisé dans les communications unifiées via le cloud. « Le vrai enjeu pour tous ces clubs, c’est le recrutement. Et Web2day, c’est l’occasion d’être vu », observe Adrien Poggetti.

Que les ETI, PME et startups s’inspirent mutuellement

C’est aussi à travers la « guerre des talents » que les organisateurs entendent profiter pour ouvrir davantage le Web2day aux PME et ETI, confrontées aux mêmes problématiques. Jusqu’alors, ces catégories d’entreprises représentaient 20 % des visiteurs.

« Si nous pouvions obtenir 30 à 35 %, ce serait formidable. Nous voulons nous inspirer mutuellement. C’est la vraie nouveauté du festival. Nous voulons montrer comment la technologie est au service des transitions, du futur du travail. « La fonction travail a évolué avec le Covid. On s’aperçoit que le management à la Patch est révolu.

Par ailleurs, « PME/ETI & Licornes : même combat dans la guerre promotionnelle » sera l’une des nombreuses conférences de ce festival, où les sujets originaux de la technologie (Comment faire de l’UX quand on n’est pas UX designer ?) sont désormais dilués sur des sujets plus sociaux, comme l’UX. l’inclusion des personnes LGBT dans la technologie, l’intégration du bonheur au travail, l’épuisement des entrepreneurs, les enfants source d’inégalités au travail, les nouvelles technologies ainsi que la santé mentale, avec le témoignage de Yannick Trescos, ancien pharmacien militaire face à l’après-guerre. traumatisme. stress dans les zones de conflit et PDG de ResilEyes Therapeutics …

« Il sera aussi question de questionner l’impact de la technologie sur les soins. Il y aura aussi beaucoup de présentations sur l’IA et la santé, les données et la santé… Particulièrement intéressant cette année, c’est qu’on intègre des profils qui ne sont pas que de la tech : philosophes, sociologues, ex-footballeur… qui nous permettent de sortir seuls du prisme numérique », explique Magali Olivier, co-fondatrice de Web2day en charge d’un programme qui mêle technologie, santé, médias, culture, art..  » Nous restons un événement destiné aux professionnels, mais j’aimerais qu’on aille vers une formule où l’on mélange les genres, à l’image de la société, pour toucher le grand public. Le numérique n’est pas un secteur. Il est partout. Et je voudrais comme nous à regarder l’électronique pour montrer comment les nouvelles technologies servent le bien commun… » A l’image de la Fresque numérique présentée sur Web2day, ludique et collaborative, ce serious game, inspiré de La Fresque du climat, a pour objectif d’expliquer les grandes lignes d’action à mettre en œuvre pour évoluer vers plus durablement système numérique gratuit.

Devenir un festival responsable

L’autre défi du Web2day est d’équilibrer un budget de 600 000 à 650 000 euros, soutenu à hauteur de 10% par Nantes Métropole et la région Pays de la Loire. « Nous sommes également confrontés à l’inflation des coûts. Tous les prix des services logistiques, de rassemblement villageois, de sécurité, etc. ont augmenté de 10% à 15%. Des élections ont dû être faites. Nous avons repris tous les postes, ligne par ligne, pour correspondre à la budget, quitte à lancer des appels d’offres pour des prestations là où nous travaillions avec des gens que nous connaissions, et nous sommes devenus plus sélectifs en faveur du rideau », explique Adrien Poggetti.

Entre les élections évoquées, les organisateurs ont décidé de faire l’impasse sur l’aspect international de l’événement, qui recevait habituellement des délégations étrangères d’Europe, du Canada, d’Afrique… « Avec le Covid, c’est devenu plus compliqué… Web2day s’est mis en place en cinq mois « Avec le neuf habituel, et de fait, on ne voulait pas promouvoir le voyage en avion alors qu’il était possible de tenir des conférences en ligne. On veut devenir un festival responsable. L’impact environnemental du festival, même si c’est très compliqué d’être à impact zéro », déclare Adrian Poggetti.

En revanche, 50% des 230 intervenants présents cette année seront des femmes. « Nous avons atteint l’égalité hommes-femmes. Et ce n’est pas le plus simple, ont déclaré Adrien Pogetti et Magali Olivier. « Tout le monde le dit, nous le faisons ! » La France ! »

Suivez la tribune

Related posts

Culture Geek : La volonté numérique, qu’advient-il de nos données quand on meurt ? par Anthony Morel – 01/11

1 an ago

Serre habitée, c’est-à-dire la culture du collectif

2 ans ago

Innovation : des outils pour mesurer l’empreinte carbone des événements culturels

2 ans ago
Quitter la version mobile