Plus de deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, la santé mentale des Français reste « dégradée », selon Santé publique France, qui pointe notamment une proportion d’idées suicidaires supérieure à celle observée lors de sa première vague de enquête, en février 2021. « La crise sanitaire a eu un effet durable et significatif sur la santé mentale de la population, notamment au niveau des symptômes anxio-dépressifs et des troubles du sommeil », précise l’agence sanitaire.

Ainsi, « pour la première fois, la prévalence des pensées suicidaires a été supérieure à celle observée lors du premier point de mesure réalisé en février 2021 », précise-t-il, au vu des dernières données (du 8 au 15 avril) de son enquête sur l’évolution du comportement des Français pendant l’épidémie.

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10% des Français ont eu des pensées suicidaires au cours de l’année. C’est deux points de plus que lors de la première vague de l’enquête, menée début 2021, et cinq points de plus que le niveau hors épidémie.

30 % des personnes interrogées anxieuses ou dépressives

30 % des personnes interrogées anxieuses ou dépressives

Santé publique France a également relevé « une baisse significative du pourcentage de personnes ayant une perception positive de leur vie (79%, -3 points) par rapport à la vague précédente » début février. Cependant, cette perception est nettement supérieure à celle mesurée au début du premier confinement.

Bien que stables par rapport aux données précédentes, les autres indicateurs de santé mentale restent à un niveau élevé début avril. 30% des répondants ont montré des signes d’un état anxieux ou d’un état dépressif (15% uniquement anxieux, 7% uniquement déprimé, 8% à la fois déprimé et anxieux).

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Après une tendance à la hausse « significative » entre juillet 2021 et janvier 2022, la prévalence des états dépressifs semble toutefois « se stabiliser et même reprendre une tendance à la baisse ». Il est inférieur au niveau du début du premier confinement, mais supérieur de cinq points au niveau hors épidémie.

Les jeunes, les plus touchés

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Les troubles du sommeil restent à un niveau très élevé (69 %) et même « significativement supérieur » à celui enregistré au début du premier confinement.

Quel que soit l’indicateur, les catégories aux profils les plus difficiles sont les jeunes (18-24 ans), les personnes en situation économique difficile, celles ayant des antécédents de trouble(s) psychologique(s), celles qui déclarent avoir eu des symptômes du Covid-19