L’infectiologue Karine Lacombe a fait le point sur le quinquennat et la crise sanitaire dans le Système de Santé, ce mercredi 27 avril 2022. Elle a exprimé son souhait, pour le prochain gouvernement, d’un médecin à la tête du ministère des Solidarités et la santé.

L’infectiologue et chef de service à l’hôpital Saint-Antoine Karine Lacombe a fait le point sur la crise sanitaire et les enjeux dans le domaine de la santé, ce mercredi 27 avril, sur France 2. Elle souhaite que le nouveau gouvernement Macron s’engage dans une « réflexion fondamentale » et aspire à un ministre de la Santé avec une expérience médicale.

Le Ségur c’est bien, et maintenant ?

Le Ségur c’est bien, et maintenant ?

Le Ségur a servi « à combler des lacunes très importantes en termes de salaire […] notamment chez le personnel paramédical », a salué l’infectiologue, qui pointe néanmoins la persistance d’un « problème de ressources humaines dans toutes les professions de santé ». Ceci pourrez vous intéresser : Santé connectée : demain, tous médecins ?.

« Paradoxalement, pendant la crise sanitaire, nous nous sommes mobilisés. La situation que nous vivons actuellement est différente, nous connaissons un manque de personnel », explique-t-il.

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Manque chronique de personnel

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A l’hôpital où elle travaille, Karine Lacombe souligne un « super travail fait pour éviter les civières aux urgences » mais regrette que « le travail intérimaire coûte très cher » et « les budgets sont limités », ce qui génère une « situation assez tendue ». Voir l’article : Les incidents de sécurité dans le secteur de la santé ont doublé en un an.

L’absentéisme, « plusieurs fois pour cause de maladie », et les « sorties » pèsent sur les effectifs et empêchent un rapport correct entre le nombre de malades et le nombre de soignants. « On n’a pas d’entrée dans le système de santé au même niveau que les sorties des personnes qui sortent », regrette encore l’infectiologue.

Une mesure d’urgence est-elle nécessaire ? « Avons-nous encore besoin d’un autre lien ? Je ne le crois pas. Il faut une réflexion de fond », répète Karine Lacombe, « et une augmentation du nombre de personnes entrant en formation aux métiers du soin ».

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« Inclure les soignants » dans la réflexion et le nouveau gouvernement

Invite le prochain gouvernement à une « réflexion de longue haleine sur l’attractivité des carrières hospitalières et ambulatoires ». Il est « essentiel d’inclure les soignants dans la discussion et l’organisation ultérieure ».

Karine Lacombe ne semble pas mécontente des résultats d’Olivier Véran, qui a fait « un très bon travail tout au long de cette pandémie, il a pris la mesure des défis auxquels est confronté le système de santé ».

Elle explique son souhait pour le prochain gouvernement Macron : « Si on arrive déjà à avoir un médecin, on a le sentiment que la prise en compte des problèmes de santé est plus globale. »

La professeure Karine Lacombe attend un médecin comme ministre de la Santé et une « réflexion fondamentale »