Le gouvernement entend investir 9 milliards d’euros d’ici 2030 dans la filière attractive de l’hydrogène. Mais la promesse de créer une filière industrielle de haute technologie capable d’employer près de 100.000 personnes est plus complexe, estime Philippe Escande, chroniqueur économique du « Monde ».

Publié aujourd’hui à 11h52 Temps de lecture 1 min.

En grande pompe, la première ministre Elisabeth Borne s’est rendue dans l’Oise pour dire tout le bien qu’elle pense de l’hydrogène. Entourée de quatre ministres, elle a profité de l’inauguration par Plastic Omnium d’une usine de fabrication de réservoirs à hydrogène pour dévoiler les dix premiers projets français autorisés par Bruxelles à bénéficier de subventions dans ce domaine. L’Etat va investir 2,1 milliards d’euros, qui s’ajouteront aux 3,2 milliards d’investissements privés qui permettront de déterrer dix usines pour produire les éléments de la chaîne hydrogène : des électrolyseurs pour dégazer l’eau, des réservoirs pour stocker. et les piles à combustible pour transformer ces molécules en électricité.

Premier effet bénéfique, l’emploi promis de 5 200 personnes. Mais l’ambition va bien plus loin, puisque le gouvernement entend investir au total 9 milliards d’euros d’ici 2030. La promesse de l’hydrogène est immense, c’est celle d’un gaz propre qui remplacera ses équivalents fossiles pour propulser les avions et alimenter les hauts fourneaux, et celui de stocker et transporter l’électricité, notamment celle produite par l’énergie éolienne et solaire et ainsi les libérer de la malédiction de l’intermittence.

Filière décimée

Mais il y a une autre promesse, une vieille lune française, qui est de créer de toutes pièces une filière industrielle capable d’employer près de 100 000 personnes dans des métiers de pointe. Et dans ce domaine, la route sera longue. D’abord parce que la technologie de production d’hydrogène à partir de l’eau nécessite beaucoup d’électricité. Il faudra donc multiplier les infrastructures électriques, renouvelables ou nucléaires, alors qu’elles nous manquent aujourd’hui. L’autre piège est celui de l’augmentation de la puissance industrielle et de la réduction des coûts qui en résultera. Car si l’objectif est de décarboner notre économie, il faut que la filière française soit compétitive, sinon les utilisateurs, pressés par les contraintes réglementaires, iront voir ailleurs.

Et le spectre de la catastrophe de la filière solaire photovoltaïque industrielle en Europe ressurgit, décimé en moins d’une décennie au tournant des années 2010 par la machine industrielle chinoise, ses subventions et ses effets d’échelle massifs. Avec ce dilemme difficile : freiner la concurrence avec des barrières pour protéger une filière nationale pénalise la pénétration de la technologie et en l’occurrence celle liée à la lutte contre le réchauffement climatique. Il faudra donc allier pertinence, cohérence et performance. Bref, le secret d’une bonne politique industrielle.

Vous pouvez lire Le Monde sur un appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Parce qu’une autre personne (ou vous) lit Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

Comment puis-je arrêter de voir ce message ?

Cliquez sur  »  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à voir Le Monde avec ce compte.

Que se passe-t-il si vous continuez à lire ici ?

Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ces derniers restent connectés à ce compte.

Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

Vous ne savez pas qui est l’autre personne ?

Nous vous conseillons de changer votre mot de passe.

Il existe trois méthodes pour fabriquer de l’hydrogène : l’électrolyse de l’eau, le reformage de gaz (ou reformage à la vapeur) et la pyrolyse du méthane.

Comment fabriquer un générateur d’oxygène ?

Il suffit de fabriquer un entonnoir conique en cuivre dont le sommet est fermé et terminé par une structure pointue. Ce cône est rempli d’azote liquide (température -192 ° C) et d’oxygène dans l’air, qui bout à -185 ° C, se condense sur les parois extérieures du cône et s’égoutte sur toute la longueur de la goutte de cône indiquer

Comment fabriquer une machine à électrolyse ? Re : fabrication d’un électrolyseur En fait c’est très simple, une pile (3 volts c’est bien), un récipient rempli d’eau avec du sel ou de la soude pour rendre l’eau plus conductrice, et c’est tout.

Comment produire de l’oxygène avec de l’eau ?

Le craquage de l’eau est un processus aboutissant à la dissociation de l’hydrogène et de l’oxygène de l’eau, atomes qui composent la molécule d’eau H2O, par thermolyse, électrolyse ou radiolyse. La réaction thermochimique démarre à haute température (entre 850 et 900°C) pour s’achever vers 2 500°C.

Comment on peut fabriquer le dioxygène ?

Différentes méthodes sont utilisées pour obtenir de l’oxygène pur :

  • Pour la distillation fractionnée de l’air liquide. …
  • Par électrolyse de solutions aqueuses. …
  • Par décomposition de sels oxygénés (chlorates, nitrates, etc.), d’oxydes solides ( , Ag 2 O , , ), de peroxydes solides ( , ) ou de peroxyde d’hydrogène H 2 O 2 .

Comment faire son propre hydrogène ?

L’hydrogène peut aussi être fabriqué à partir d’électricité, à partir de l’électrolyse de l’eau. Elle consiste, à l’aide d’un courant électrique, à décomposer l’eau (H2O), en oxygène (O2), d’une part, et en hydrogène (H2) d’autre part.

Comment produire de l’hydrogène avec de l’eau ? Le craquage de l’eau est un processus aboutissant à la dissociation de l’hydrogène et de l’oxygène de l’eau, atomes qui composent la molécule d’eau H2O, par thermolyse, électrolyse ou radiolyse. La réaction thermochimique démarre à haute température (entre 850 et 900°C) pour s’achever vers 2 500°C.

Comment produit ton de l’hydrogène ?

A la place du gaz naturel, l’utilisation du biométhane (méthane issu de la fermentation de la biomasse) est aussi une solution pour produire de l’hydrogène décarboné ; L’hydrogène peut aussi être produit à partir d’eau et d’électricité, c’est l’électrolyse de l’eau.

Comment fabriquer de l’hydrogène pour voiture ?

Avec les procédés industriels d’électrolyse, il faut aujourd’hui 1 litre d’eau et 5 kWh d’électricité pour produire 1 000 litres d’hydrogène sous forme de gaz à pression atmosphérique. Ce gaz doit être comprimé à 700 bars pour une utilisation automobile.

Quelle est l’autonomie d’une voiture à hydrogène ?

Sur une voiture à hydrogène, l’autonomie n’est pas un vrai problème. Si l’offre est encore limitée, les modèles vendus aujourd’hui peuvent parcourir plus de 500 à 600 km avec un réservoir plein.

Quelle est l’autonomie d’un véhicule à hydrogène ? Les atouts de la voiture à hydrogène Son autonomie passe de 230 kilomètres à 370 kilomètres (cycle WLTP*). En cela, le système hydrogène peut être considéré comme un « prolongateur d’autonomie ».

Quels sont les inconvénients de la voiture à hydrogène ?

Les points noirs de la technologie hydrogène La fabrication énergivore des piles à combustible et des réservoirs ; voitures très chères et offre limitée; Les réseaux de transport et de stockage d’hydrogène compliqués et extrêmement limités ; Production problématique d’hydrogène.

Quel est le prix d’un litre d’hydrogène ?

L’hydrogène proposé aux automobilistes est actuellement « vendu dans les stations-service pour un prix compris entre 10 ⬠et 12 ⬠le kilo » selon le responsable et le nombre de stations-service est extrêmement faible, surtout en Europe (attention, il y en a un peu plus 120 pompes dont une trentaine en France).

Quel est le prix d’une voiture à hydrogène ?

En effet, les voitures à hydrogène sont actuellement très chères à produire et sont donc vendues à des prix particulièrement prohibitifs. Les premiers prix avoisinent les 65 000 euros, avec des produits neufs dont le prix atteint les 72 000 euros.