La start-up française Ganymed Robotics réalise une série B pour 21 millions d’euros. Avec ces fonds, l’entreprise souhaite achever le développement de son robot opérateur et lancer sa commercialisation.

La santé numérique a le vent en poupe. La start-up française Ganymed Robotics vient de boucler sa deuxième levée de fonds pour achever le développement et préparer la commercialisation de son robot opérateur. Ce tour de table, d’un montant de 21 millions d’euros, est mené par Cathay Health avec la participation de Crédit Mutuel Innovation, Kurma Partners et BNP Paribas Développement. La startup, spécialisée dans le développement de logiciels de vision par ordinateur (computer vision) et de technologies robotiques dédiées à la chirurgie orthopédique, est également soutenue par Bpifrance, Conseil européen de l’innovation et fait partie de la French Tech.

Les fonds levés serviront d’abord à accélérer l’expansion de Ganymed Robotics en France – où elle compte 25 collaborateurs – et à l’international, mais aussi à achever l’industrialisation de son premier produit, un robot dédié d’assistance chirurgicale. pour la pose de prothèses de genou (TPG). La start-up souhaite également accélérer le développement de la législation et du marketing dans plusieurs géographies et diversifier son portefeuille d’applications depuis sa plateforme. Ganymed Robotics veut mettre en place un nouveau standard de soins pour la chirurgie orthopédique.

Un robot pour simplifier les interventions chirurgicales

Un robot pour simplifier les interventions chirurgicales

Depuis sa création en 2018, la start-up parisienne a connu une croissance très rapide, notamment grâce à sa collaboration avec des chirurgiens de renommée mondiale. Elle a rapidement validé son algorithme propriétaire basé sur des données pré- et peropératoires collectées via une étude observationnelle de 100 patients. La plateforme technologique brevetée de Ganymed Robotics est intégrée à la pratique chirurgicale des médecins généralistes et vise à révolutionner les méthodes chirurgicales orthopédiques grâce à la vision par ordinateur et à la mécatronique. La première utilisation de Ganymed Robotics est un assistant robotique qui a la forme d’un bras co-manipulé par le chirurgien dédié à la pose de prothèses de genou (TPG).

Ganymed Robotics travaille sur la modélisation d’un robot chirurgical destiné à l’orthopédie. Ceci pourrez vous intéresser : Métropole Bordeaux : Rob’Inn, le robot qui démonte vos meubles de la déchetterie. (Crédit : gouvernement)

Ce robot est compact et intuitif à utiliser, il simplifie les interventions tout en améliorant leur efficacité. Le nombre d’ajustements de prothèses de genou dans les pays de l’OCDE devrait passer de 2,4 millions actuellement à 5,7 millions d’ici 2030, estime Ganymed Robotics. Aujourd’hui, 95% des chirurgies orthopédiques sont réalisées sans assistance technologique ou robotique, avec une très grande satisfaction des patients, supérieure à 20%. « Cette nouvelle phase de développement, qui nous amène sur le marché, sera cruciale dans notre cheminement en tant que futurs défenseurs des technologies médicales interventionnelles », a déclaré Sophie Cahen, co-fondatrice et présidente de Ganymed Robotics. « Avec notre plateforme de vision robotique par ordinateur, nous voulons fournir aux chirurgiens et aux centres de santé de toutes tailles un appareil facile à utiliser et rentable qui améliorera radicalement la pratique chirurgicale et la satisfaction des patients en orthopédie. »

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Les technologies médicales, un marché en plein essor

La technologie s’efforce d’être intégrée dans la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies. En impliquant des équipements sur mesure, la technologie médicale utilise diverses solutions : robotique, IoT, intelligence artificielle, apprentissage automatique, vision par ordinateur, informatique, supercalculateur et bien d’autres. En 2021, le marché des technologies médicales valait des milliards de dollars dans le monde et l’Europe s’est imposée comme une plaque tournante pour cette industrie avec les États-Unis. En Europe, 7,4 % de toutes les dépenses de santé en 2018 ont été consacrées aux technologies médicales. Ceci pourrez vous intéresser : Pornichet accueillera la 8e édition de l’IBM Robotics Competition les 19 et 20 mai.. L’Allemagne détient ainsi la plus grande part de marché dans l’industrie européenne des technologies médicales, suivie par la France et le Royaume-Uni. Sans surprise, l’Allemagne compte le plus grand nombre d’employés dans ce secteur, avec plus de 227 000 employés travaillant actuellement dans la technologie médicale. Cependant, l’Irlande a le taux d’emploi le plus élevé dans le secteur des technologies médicales, avec un record européen de 83 employés travaillant dans ce secteur par habitant. 100 000 habitants selon les données de Statista.

Ce passage à la santé numérique est dû en partie à son existence la pandémie mondiale de covid-19. Ses avantages, notamment la télémédecine, ont été largement démontrés. En Europe, l’Estonie est considérée comme le pays modèle pour l’innovation en matière de santé en ligne. Dans ce pays, la quasi-totalité des données de santé de la population est numérisée, ce qui permet aux médecins de retrouver facilement le dossier médical d’un patient. De plus, chaque personne a accès à son propre dossier numérique, ce qui lui permet de suivre ses prescriptions et de consulter ses rendez-vous avec les professionnels de santé. Dans le reste de l’Europe, les professionnels de la santé s’accordent à dire que les dossiers des patients seront la principale tendance de la santé numérique au cours des prochaines années. En France, le gouvernement tente de raviver la flamme avec une stratégie de santé numérique. Cependant, 41 % des professionnels de la santé interrogés dans le cadre d’une enquête menée par Statista ont déclaré que le coût et le financement sont le principal obstacle à la mise en œuvre efficace de solutions de santé numériques.