Les bons chiffres de l’emploi du mois de mai, publiés vendredi, ont accru les craintes inflationnistes et fait chuter Wall Street.

L’affaire a commencé avec la vision, mercredi 1er juin, de Jamie Dimon, PDG de JP Morgan, la première banque américaine, de découvrir à l’horizon un « ouragan » sur l’économie mondiale. « Cet ouragan est juste là, sur la route, en route. Nous ne savons tout simplement pas si c’est un simple ouragan ou un super ouragan Sandy [qui a détruit New York en 2012]… et nous devons être préparés. Puis vint le courriel du PDG de Tesla, Elon Musk, révélé par Reuters, qui a confié à ses équipes qu’il avait « un très mauvais pressentiment » et prévoyait de supprimer jusqu’à 10% de ses effectifs, dans une note intitulée « Global Hiring Suspension ».

Alors que le monde est menacé de stagflation, l’action de la Réserve fédérale (Fed) devrait être beaucoup plus dure que prévu pour endiguer l’inflation globale, qui est restée à 6,3 % en glissement annuel en avril aux États-Unis. En juin, la Réserve fédérale américaine cessera de renouveler ses achats de titres bancaires arrivés à échéance, comme elle le fait massivement depuis deux ans pour soutenir l’économie.

Après avoir relevé les taux d’intérêt d’un quart de point en mars puis d’un demi-point en mai, la Fed devrait recommencer lors de ses réunions de mi-juin, juillet et probablement septembre, ce qui entraînera des taux d’intérêt à court terme . plus de 2,25 %. « En ce moment, il est très difficile de voir un argument pour une pause. Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour ramener l’inflation à notre objectif de 2%, a déclaré l’adjointe de la Fed Lael Brainard. C’est notre plus grand défi en ce moment. Nous partons d’une position de force. L’économie est très dynamique. »

Le chômage au plus bas

Le chômage au plus bas

Les chiffres de l’emploi publiés vendredi 3. Juin aura réconforté les banquiers centraux. Ils sont excellents. Le chômage est proche du plus bas jamais atteint à 3,6 %, le pays a créé 390 000 emplois en mai et est presque revenu aux niveaux d’avant la pandémie. Il faudra donc calmer la machine. Sans surprise, les marchés financiers n’ont pas apprécié: les taux d’intérêt à dix ans ont fortement augmenté vendredi, passant de 2,9% à 3%, tandis que Wall Street baissait de 1,7% pour le S&P 500 et de 2,6% pour le Nasdaq.

Malgré ces troubles, la correction n’est guère un « ouragan ». Certes, l’indice S&P 500 est en baisse de 13 % depuis le début de l’année, tandis que l’indice Nasdaq, très technologique, est en baisse de 22 %. Mais ces chiffres sont bien meilleurs que les baisses de 20% et 28% réalisées début mai.

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