Tribune

Maître de conférences en économie à la Darden Business School (Université de Virginie)

L’économiste Nicholas Sargen rejette, dans une tribune de « Byd », les critiques adressées à la politique de relèvement des taux des banques centrales, qui ont pris la mesure des anticipations d’inflation.

Publié aujourd’hui à 12h00 Temps de lecture 4 minutes.

Les remarques du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, lors de la réunion des banquiers centraux du 26 août à Jackson Hole, ont fait la une des journaux. Son message était clair : la Fed doit tout faire pour freiner l’inflation, même si l’économie américaine et le marché du travail ralentissent. Ce message a déçu les investisseurs, qui espéraient que la Fed renoncerait à resserrer sa politique monétaire, et les marchés boursiers ont chuté entre-temps.

Dans ses commentaires, Powell reconnaît que la forte inflation actuelle est le résultat d’une forte demande et d’une offre limitée, et que les outils de la Fed fonctionnent principalement sur la demande globale. Il a toutefois précisé que « cela ne diminue en rien la responsabilité de la Réserve fédérale dans la réalisation de la tâche qui lui est confiée, qui est d’assurer la stabilité des prix ».

Pourtant, de nombreux observateurs doutent que les chocs mondiaux sur l’offre puissent être combattus en augmentant sensiblement les taux d’intérêt. Selon eux, la Fed pourrait commettre une erreur stratégique qui nuirait à l’économie et entraînerait la destruction de nombreux emplois.

La lutte contre l’inflation, une priorité

Cependant, toute personne dans le doute devrait lire les commentaires d’Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE). Cela plaide en faveur d’un resserrement de la politique monétaire de la part des banques centrales, alors même que l’économie mondiale ralentit. La BCE a également relevé ses taux directeurs de 75 points de base malgré les craintes d’une récession dans l’Union européenne. La Fed a fait de même lors de sa réunion du comité monétaire le 21 septembre.

La thèse d’Isabel Schnabel est en effet que l’économie mondiale s’éloigne de la « Grande Médiocrité » qui s’est accompagnée de la prospérité économique et d’une relative stabilité macroéconomique depuis trois décennies. Au cours de cette période, les banques centrales ont joué un rôle important en réussissant à maintenir l’inflation à un bas niveau, ce qui a stimulé la confiance des ménages et des entreprises.

En comparaison, les trois dernières années suggèrent que nous entrons peut-être dans une période de « grande volatilité » alors que l’économie mondiale est sous le choc de la pandémie de Covid-19, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et des effets du changement climatique. Selon Schnabel, bien que ces événements soient susceptibles de provoquer un ralentissement de l’économie, les décisions prises par les banques centrales pour lutter contre l’inflation peuvent à terme atténuer et limiter l’impact de ces chocs.

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Quelle est l’inflation sur 10 ans ?

AnInflation moyenne annuelleLoupe cumulative
20171%2531
20160,2 %2505
20150%2500
20140,5 %2499. vol par exemple

Quelle inflation en 2023 ? On devrait donc commencer à redescendre en 2023, à 4 et 5%, et revenir à une inflation de 2% d’ici deux ou trois ans.

Comment calculer l’inflation sur plusieurs années ?

Par exemple, avec les taux d’inflation actuels, pour 20 000 euros investis sur dix ans, votre épargne fondra de 41 % pour ne valoir que 11 725 euros. En quinze ans, vos 20 000 euros passeront à 8 900 en équivalent pouvoir d’achat (en supposant que l’inflation actuelle reste la même) !

Qui profite de l’inflation ?

– L’inflation profite à ceux qui peuvent emprunter à des taux favorables et, si possible, inférieurs au taux d’inflation : – La capacité d’emprunt est cumulative, et dépend déjà de la capacité d’emprunt antérieure . Cela confirme exactement le proverbe populaire bien connu : « On ne prête qu’aux riches ».

Pourquoi l’inflation est-elle bonne pour les prêteurs ? En effet, les mensualités de prêt restent, dans la plupart des cas, fixes pendant toute la durée du prêt. Si, dans le même temps, le salaire de l’emprunteur augmente, le poids relatif du crédit diminue par rapport aux autres dépenses, ce qui mécaniquement fait baisser le taux d’endettement des ménages.

Qui est touché par l’inflation ?

Qui est le plus touché ? Selon une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), publiée jeudi 17 mars, qui s’est penchée sur l’inflation au cours de l’année 2021, les ménages vivant en zone rurale connaissent en moyenne une inflation (3,8 %) supérieure à celle des citadins (3,4) . %).

Quels secteurs profitent de l’inflation ?

Après une décennie favorable aux valeurs de croissance comme les GAFAM, d’autres secteurs ont vu leurs prix s’envoler récemment, les matières premières en tête. Pétrole, véhicules propres ou encore transformation énergétique, tels sont les secteurs qui pourraient bénéficier d’une hausse des taux directeurs des banques centrales.

Comment calculer l’augmentation de son loyer ?

Si le loyer actuel est de 500 €, un bailleur peut donc demander un loyer révisé de 501 € (500 x 130,52 / 130,26 = 501), soit une augmentation de 12 € pour l’année 2021.

Comment calculer une augmentation de loyer sur 3 ans ? Le mode de calcul de l’augmentation de loyer est le suivant : ancien loyer x (IRL du trimestre/IRL du même trimestre de l’année précédente) = nouveau loyer. Soit, pour un loyer de 1 000 euros réévalué en septembre 2022 : 1 000 x (135,84*/131,12**) = 1035,98 euros.

Comment calculer l’IRL 2022 ?

La formule de calcul est la suivante : loyer en cours x nouvel IRL du trimestre de référence du bail / IRL du même trimestre de l’année précédente = nouveau loyer.

Comment se calculé l’augmentation d’un loyer ?

Pour recalculer le loyer l’année suivante, utilisez l’indice publié par l’INSEE au 2ème trimestre 2019, soit 129,72. Ainsi, au 1er septembre 2019, lorsque le bailleur demande une révision de loyer, il effectue le calcul suivant : 700 x 129,72 / 127,77 = 710,68 €.

Quel est le taux d’inflation actuel au Québec ?

Sur une base mensuelle, l’IPC a augmenté de 1,4 % en mai, après avoir augmenté de 0,6 % en avril. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a augmenté de 1,1 %. Il s’agit de la plus forte croissance depuis l’introduction de la série en 1992.

Qu’est-ce que l’inflation en 2022 ? Depuis l’été 2021, l’inflation a fortement augmenté. Entre juillet 2021 et juillet 2022, il est passé de 1,5 % à 6,8 %, avant de ralentir légèrement en août (6,5 %). La France reste en dessous du niveau de la zone euro (9,1 % en août 2022).

Quel est le taux d’inflation au Québec 2022 ?

Au Québec, le taux d’inflation a augmenté de 7,3 % entre juillet 2021 et juillet 2022, selon Statistique Canada. Quand on regarde l’augmentation moyenne du salaire horaire pour l’ensemble des travailleurs québécois, on constate une augmentation de 8 %.

Quel est le taux d’inflation aujourd’hui ?

INFLATION. Les prix à la consommation ont augmenté de 5,6 % sur un an, selon les chiffres provisoires publiés par l’Insee.