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Énergie

Crise énergétique : le prix de l’électricité multiplié par 30 pour la société ?

Publié le 5 octobre 2022 à 19h03 Source : JT 20h Une semaine

Publié le 5 octobre 2022 à 19h03

Le maire de Neuilly-sur-Marne, 36.000 habitants, doit renégocier les contrats d’énergie de sa ville et dénonce des tarifs exorbitants.Les prix de l’électricité sont aujourd’hui multipliés par 32 par rapport à ceux des précédents contrats, assure-t-il dans une vidéo.Si ces ordres de grandeur sont à nuancer, de multiples collectivités se trouvent actuellement en difficulté.

Le maire de Neuilly-sur-Marne, 36 000 habitants, doit renégocier les contrats énergétiques de sa commune et a dénoncé des tarifs très élevés.

Les prix de l’électricité ont maintenant augmenté de 32 % par rapport aux contrats précédents, dit-il dans la vidéo.

Si ces ordres de grandeur sont à nuancer, de nombreuses nations sont actuellement en difficulté.

Si les Français sont très attentifs à la hausse des prix de l’énergie et craignent que leur dette n’explose dans les prochains mois, de nombreux élus sont également concernés au sein des collectivités territoriales. C’est le cas du maire (DVD) de Neuilly-sur-Marne dans la Seine, Zartoshte Bakhtiari, qui a alerté sur la situation dans sa ville (36 000 habitants) dans une vidéo sur les réseaux sociaux.

L’élu explique que les contrats d’électricité et de gaz pris par la ville arrivent à échéance à la fin du mois, et que leur renouvellement semble très difficile. L’appel d’offres n’a débouché sur aucune proposition, si bien que la ville a été contrainte, selon le maire, d’acquérir le bien « au prix du marché ». Les prix deviennent « dégoûtants et trompeurs », assure Zartoshte Bakhtiari, puisque pour l’électricité, « on passerait de 65 euros le mégawatt, à 2068 euros le mégawatt, donc le prix va s’étaler par 32 ». Son message de mise en garde rejoint celui des élus bretons, de Morlaix notamment, qui étalent leurs problèmes dans les médias locaux.

Les collectivités pas toutes logées à la même enseigne

Est-ce « l’effondrement de toutes les communes », comme l’écrit le maire de Neuilly-sur-Marne sur les réseaux sociaux ? Pas exactement. De fait, sa ville se retrouve dans la position la plus difficile : bien sûr, elle ne bénéficiera pas des mesures gouvernementales comme le bouclier tarifaire, récemment prolongé par le gouvernement. Le cabinet de la vice-ministre des Dirigeants régionaux, Caroline Cayeux, indique à TF1info que les communes sont inquiètes pour leur budget « qui ne dépasse pas 2 millions d’euros » et « emploie moins de 10 salariés ». Cela représente une aide apportée à 28.000 communes, assure-t-on, soit « plus de 80% » d’entre elles.

Neuilly-sur-Marne pourra peut-être utiliser un autre dispositif, dont le renouvellement vient d’être acté. En début d’année, « la mise en place du filet de sécurité retenu dans la loi de finances rectificative définitive » est attendue. Il prévoit entre autres « le remboursement de 70% des surcoûts énergétiques » et concerne « les communes et groupements de communes éligibles ». En effet, les collectivités locales dont l’épargne totale aura diminué d’au moins 25 % au cours de l’année seront éligibles. L’enveloppe totale est d’environ 430 millions d’euros.

Les factures énergétiques augmentent : faut-il attendre avant de payer Source : JT 20h Semaine

Le 22 septembre, Emmanuel Macron a exhorté les élus à la patience. Des contrats énergétiques ? « Ne les signez pas aujourd’hui ! », a conseillé le chef de l’Etat, estimant prudent d’attendre l’issue des négociations à Bruxelles visant à mieux gérer le marché. Pourtant, à Neuilly-sur-Marne, on explique qu’on n’a pas le choix. Ne pas signer un nouveau contrat équivaudrait à ce qu’Enedis coupe toute électricité. Une situation inimaginable. Alors que faire? TF1info a contacté Vincent Maillard, co-fondateur et président de Plüm Énergie, fournisseur qui compte la mairie de Paris parmi ses clients. Il souligne que « toutes les collectivités locales ne sont pas dans la même situation aujourd’hui, comme certaines ont signé des contrats l’an dernier et sont donc assurées de bénéficier d’un prix stable et raisonnable dans les mois à venir ». En revanche, « c’est très compliqué pour ceux qui doivent encore négocier, à un moment où les prix du marché sont très élevés. Nous avons un écart de prix terrible », par rapport à 2020 par exemple, glisse le dirigeant.

Les écarts sont-ils vraiment de 1 à 32, comme s’en plaint l’édile ? Vincent Maillard bouleverse cette analyse, car les prix fous évoqués par Zartoshte Bakhtiari sont sur le marché principal pour la période novembre-décembre. « Si vous voulez signer un contrat de deux ans, les prix qui seront proposés seront beaucoup plus bas. » Ici, « ça fait partie de la conversation sur mon avis », juge le représentant de Plüm Énergie. Pour mesurer l’ampleur de l’augmentation, on peut se tourner vers les institutions qui rassemblent la société. « Selon l’association des petites communes de France (APVF), la consommation énergétique de certaines communes a augmenté de 50% », indique le site Vie Publique. « Pour l’Association des maires de France (AMF) et l’Association nationale des licences et des communes (FNCCR), cette augmentation varierait entre 30 et 300 %. Des communes est doublée, voire triplée ou quadruplée. »

Repenser le marché et son fonctionnement

EDF, en tant que fournisseur historique, propose au public un « tarif réglementé », mais celui-ci n’est accessible qu’aux petites communes. Il n’est donc pas possible pour les grandes communes d’y prétendre. Les représentants de l’entreprise, contactés, admettent que la situation est difficile à aborder. « Nous n’avons pas vu cela », a déclaré le fournisseur d’énergie. « La situation est encore difficile à prévoir et la nature du marché soulève des questions. » Entre autres, l’indexation du prix de l’électricité sur le gaz révèle ses limites. Le sujet devra figurer sur la liste des discussions à venir au 27e degré.

L’Association des maires de France (AMF), début octobre, a appelé à une rencontre entre le « Gouvernement, le public, les énergéticiens et les autres acteurs de l’énergie, notamment les fournisseurs », pour que « les décisions soient tigrées ». les enjeux financiers auxquels sont confrontées les collectivités locales par leurs fournisseurs ». Alain Chrétien, maire de Vesoul, co-président de la commission du développement économique, du tourisme et du commerce de l’AMF, suit via TF1info les initiatives du gouvernement, notamment à destination des petites communes. Cependant, il note qu’aujourd’hui la situation est « très différente », et les plus difficiles sont celles des communautés « qui sont déjà faibles avant cette crise de pouvoir ou qui se retrouvent à communiquer à temps le pire ».

Il a également souligné que les villes moyennes doivent prélever ce qu’il appelle des « charges de centralité », qui sont des immeubles qui profiteront à la plus grande superficie, mais ne contribueront qu’au financement. Centre de congrès, piscine olympique, théâtres… « C’est vrai que l’électorat sera contraint de fermer certains établissements cet hiver », glisse l’élu de la circonscription de Haute-Saône.

De manière générale, il y a aujourd’hui une très forte différence entre les collectivités locales, qui ne traitent pas le problème actuel du pouvoir dans la même situation. Les villes les plus petites, qui sont pour la plupart de grande taille, bénéficient de nombreux régimes d’aides, si bien que les villes moyennes apparaissent comme vulnérables. Cependant, il ne faut pas oublier de souligner que les collectivités locales qui ont renouvelé leurs contrats énergétiques avant que la situation ne s’aggrave ces derniers mois se retrouvent désormais à l’abri. Contrairement à ceux qui doivent actuellement renégocier des contrats sous peine de sombrer.

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Le chauffage représente la plus grosse part de notre consommation d’énergie : 55 %. Il n’est pas surprenant que ce soit aussi un champion de la nuit…

Quel sera le prix de l’électricité en 2023 ?

« EDF annonce que les nouveaux tarifs de l’électricité en France pour 2023 seront compris entre 900 â¬/MWH et 1.500 â¬/MWH », a-t-il précisé, soulignant qu' »en temps normal » un mégawattheure à « 40 ⬠».

Comment le prix de l’électricité va-t-il évoluer ? De 50 euros/MWh début 2021, le prix de vente est passé à 222 euros/MWh en décembre 2021. A l’été 2022, il a pu monter à 700 euros. Cette évolution a un impact sur la facture du consommateur final. Les concessionnaires vendent aux particuliers à un prix plus élevé.

Est-ce que l’électricité va augmenter en 2023 ?

[Mise à jour le 27 septembre 2022 à 08h59] Comme annoncé par le gouvernement le 21 septembre, le prix de l’électricité va augmenter significativement à partir de février 2023 avec une hausse de 15%. Cette augmentation de prix devrait représenter environ 20 euros de plus, chaque mois, sur votre facture.

Quel est le prix de 1 kWh en 2022 ?

A partir du 1er janvier 2022, le prix du kWh HT dans le tarif EDF Bleu pour les professionnels est de 0,1394 ⬠dans l’option de base. L’option des doubles tarifs ou heures pleines/heures creuses chez EDF, est légèrement différente. En heures creuses, il est de 0,1124 ⬠et en heures pleines il est de 0,1482 â¬.

Quel est l’appareil ménager qui consomme le plus ?

1. Sèche-linge. Avec une consommation annuelle moyenne de 370 kWh par foyer, le sèche-linge est au-dessus de cette norme…

Quel appareil électroménager consomme le plus d’énergie dans la maison ? Non. 1 : le four. C’est le plus gros consommateur d’électricité de la maison, plus de 1 000 kWh par an en moyenne. Mais il est possible de réduire la facture en choisissant un four à convection ou, mieux encore, pour un four combiné (four à micro-ondes).

Est-ce que la télévision consomme beaucoup d’électricité ?

Un téléviseur LCD consomme en moyenne 100 watts par heure. Si nous calculons la consommation de 3 heures par jour, 330 jours par an, la consommation serait de 100 W x 3 x 330 / 1000 = 99 kWh par an ; Un téléviseur plasma a une puissance moyenne de 250 watts par heure.

Quel est l’appareil qui fait grimper la facture d’électricité ?

Chauffage. Télévision. Réfrigérateur et congélateur. Machine à laver et sèche-linge.

Est-ce que laisser une prise branchée consomme de l’électricité ?

Le reste du chargeur est connecté « vide » à l’alimentation, c’est-à-dire que lorsqu’il n’est plus connecté à l’appareil (téléphone portable, ordinateur, etc.), il consomme encore de l’électricité même si cette consommation est très faible.

Le disjoncteur consomme-t-il de l’électricité ? S’équiper d’interrupteurs de veille multiprises pour moins consommer Selon une étude de l’AFP, l’utilisation des appareils électroménagers en mode veille représente 11 % de la facture annuelle d’électricité. Le coût moyen par famille est de 86⬠par an et représente 2 milliards d’euros par an au niveau national.

Pourquoi débrancher les prises ?

Les appareils qui doivent être éteints Les petits appareils électroménagers et électriques doivent également être éteints car ils ont une horloge cachée : cafetière, machine à pain, bouilloire et autres appareils tout prêts. L’ordinateur, la chaîne stéréo et le décodeur, en particulier, s’utilisent même lorsqu’ils sont éteints.

Est-ce qu’un appareil branché mais éteint consomme de l’électricité ?

Les appareils électriques laissés branchés, qu’ils soient éteints ou en veille, consomment toujours de l’énergie. Pour vérifier et mesurer, vous devez installer un wattmètre entre le mur et l’appareil.

Est-ce qu’une prise branchée consomme de l’électricité ?

En cas d’utilisation de chargeurs toujours connectés, la tension utilisée est faible, c’est pourquoi elle n’est pas détectée. Cela se voit mieux lorsque vous effectuez un test multiprise : six chargeurs branchés en même temps peuvent utiliser 0,3 watt ensemble.

Quel sera le prix de l’électricité en 2023 ?

« EDF annonce de nouveaux tarifs de l’électricité en France pour 2023 qui seront compris entre 900 €/MWH et 1 500 €/MWH », a-t-il confirmé, précisant « en temps normal ». Un mégawattheure est vendu « 40€ ».

L’électricité augmentera-t-elle en 2023 ? [Mise à jour le 27 septembre 2022 à 08h59] Comme annoncé par le gouvernement le 21 septembre, le prix de l’électricité va augmenter significativement à partir de février 2023 avec une hausse de 15%. Cette augmentation de prix devrait représenter environ 20 euros de plus, chaque mois, sur votre facture.

Quel est le prix de 1 kWh en 2022 ?

A partir du 1er janvier 2022, le prix du kWh HT dans le tarif EDF Bleu pour les professionnels est de 0,1394 ⬠dans l’option de base. L’option des doubles tarifs ou heures pleines/heures creuses chez EDF, est légèrement différente. En heures creuses, il est de 0,1124 ⬠et en heures pleines il est de 0,1482 â¬.

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