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chercheur au CNRS, professeur invité à la faculté de médecine tropicale de l’université de Mahidol, membre du One Health Expert Group

Un groupe intergouvernemental sur la santé planétaire permettrait d’identifier les causes des pandémies, de mener une surveillance plus ciblée et de recourir à la prévention, explique Serge Morand, chercheur au CNRS et membre du groupe d’experts de haut niveau One Health. Voir l’article : Enfin un plan environnement de travail pour les fonctionnaires !.

Il sera annoncé aujourd’hui à 14h00. Temps de lecture 3 minutes.

Le climat a son GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). La biodiversité a son IBES (Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques). Pourquoi la santé n’aurait-elle pas aussi son groupe intergouvernemental sur la santé planétaire ? L’émergence du SARS-CoV2 et la pandémie de Covid-19 soulignent dramatiquement les lacunes des stratégies de prédiction et de préparation à ce type de risque. Cependant, de nombreux scientifiques avaient mis en garde contre la possibilité d’une catastrophe majeure. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait répertorié plusieurs agents infectieux à fort potentiel épidémique sous le terme de « maladie X », dont les coronavirus.

Un système d’alerte précoce, renforcé en 2013, était en place pour assurer et coordonner une meilleure surveillance des maladies zoonotiques aux interfaces entre l’homme, l’animal et les écosystèmes. Des moyens conséquents ont également été alloués pour améliorer la détection et la surveillance des agents potentiellement émergents circulant dans la faune. Pourtant, il n’a fallu que quelques mois pour qu’une nouvelle maladie se propage de Wuhan, en Chine, à l’ensemble de la planète.

La complexité des facteurs et des mécanismes rend difficile, voire impossible, de prédire ce qui va émerger, comment, où et quand. Il devient indispensable de s’attaquer aux causes, et non plus seulement de traiter les conséquences d’une épidémie, en investissant massivement dans la prévention par l’écologie de la santé, aux côtés de la santé environnementale et de la médecine préventive.

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Anticiper les risques

Anticiper les risques

Dans ce contexte, un groupe intergouvernemental sur la santé planétaire contribuerait à comprendre l’interdépendance des facteurs et mécanismes responsables de l’émergence des épidémies, à mieux cibler la surveillance et surtout à améliorer la prévention. A voir aussi : La guerre en Ukraine pèse lourdement sur l’Organisation mondiale de la santé. Ce groupe informerait régulièrement la population et les décideurs des progrès de la recherche dans les domaines de la santé humaine, de la santé animale et des écosystèmes, afin de mieux prévoir les risques de pandémie et de développer des solutions pour les prévenir.

Le « GIEC pour la santé » permettrait également de poursuivre les initiatives scientifiques sur l’écologie de la santé, dont le nombre se multiplie surtout depuis 2021. Ainsi, très rapidement après l’émergence du Covid-19, des organisations internationales telles que la Commission européenne, l’Organisation Mondiale de la Santé ou encore l’IBES ont souligné l’importance des liens entre santé humaine et santé animale, et ont mis en évidence la dégradation de l’environnement comme facteur responsable d’épidémies de maladies infectieuses ainsi que leur transmission à grande échelle.

Cela est également démontré par l’initiative One Health, qui est soutenue par la nouvelle alliance quadripartite formée par l’Organisation mondiale de la santé, l’Organisation mondiale de la santé animale, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme pour l’environnement. des Nations Unies (PNUE). Cette alliance a mis en place, en 2021, un groupe d’experts de haut niveau), dont la première mission est de donner une nouvelle définition de ce « One Health ». C’est « une approche intégrée et unifiée qui vise à équilibrer et à améliorer durablement la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes en reconnaissant leurs interdépendances ».

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Expériences locales

Les expériences du GIEC et de l’IPBES montrent qu’il est possible de produire des expertises, des scénarios et des recommandations scientifiques à l’échelle globale et locale. Ils prouvent également que les scientifiques peuvent présenter des résultats issus de nombreuses disciplines, mêlant savoirs traditionnels et autochtones, tout en considérant la complexité de la communication dans différents domaines : santé humaine, santé animale, agriculture, élevage, économie, commerce, urbanisme… De même, et un groupe intergouvernemental sur la santé planétaire synthétiserait régulièrement les progrès en matière de prévention et de solutions.

Il pourrait également promouvoir des approches inspirées par la nature et soutenues scientifiquement, telles que les réserves de biosphère de l’UNESCO. Cette dernière a pour objectif d’encourager et d’accompagner les expériences locales de mise en œuvre de nouveaux modes de prise en charge de la santé territoriale, spécifiques aux contextes locaux et pouvant porter sur les liens entre santé, biodiversité et initiatives en agroécologie, éco-pastoralisme, reboisement communautaire. ou même la pêche. Les réserves de biosphère ont la particularité de combiner conservation de la biodiversité, recherche scientifique, éducation et développement économique et inclusif des communautés locales.

Mais pas d’illusion. La course à l’innovation et à la compétitivité économique réduit le rôle de la prévention au profit des réponses technologiques, qu’il s’agisse de l’intelligence artificielle ou des biotechnologies, comme la géo-ingénierie face au changement climatique. Promouvoir la prévention, c’est réduire les facteurs de risque associés aux systèmes économiques, alimentaires et commerciaux, sources de dégradation de l’environnement et des effets sur la santé. Les réticences et les blocages engendrés par certains secteurs seront importants. Des plaidoyers scientifiquement débattus ainsi que des alliances devront être construits.

Communication intersectorielle

Ensuite, si les scientifiques font un gros effort pour que leurs disciplines puissent dialoguer, la multidisciplinarité et encore plus l’interdisciplinarité s’avèrent difficiles à mettre en place, surtout quand la compétitivité scientifique spécialise les valeurs.

Enfin, même si les scientifiques réussissent leur travail d’expertise collégiale, force est de constater que les politiques publiques fonctionnent encore trop souvent en silo. Les ministères de la santé communiquent très peu avec les ministères de l’environnement ou du commerce. La mise en place de politiques de prévention suppose d’agir sur différents secteurs, et ceux-ci doivent organiser leur intersectorialité.

Un groupe intergouvernemental pour la santé planétaire aurait donc pour mission de générer une expertise multidisciplinaire dans un cadre de dialogue intersectoriel. Un objectif difficile mais passionnant répondant aux enjeux mondiaux de santé et de bien-être.

Cet article fait partie d’un dossier réalisé dans le cadre d’un partenariat avec l’Espace Mendès France, à l’occasion de l’école d’été Grande Muraille Verte.

Serge Morand (chercheur CNRS, professeur invité à la faculté de médecine tropicale de l’université Mahidol, membre du One Health Expert Group)

Où habiter dans le monde en 2050 ?

Ce sera le cas de l’Asie du Sud, du golfe Persique (Iran, Oman, Koweït) et des pays riverains de la mer Rouge (Égypte, Arabie saoudite, Soudan, Éthiopie, Somalie, Yémen) à partir de 2050. Chine orientale, parties du Sud L’Asie et le Brésil devraient également dépasser régulièrement un indice de bulbe humide de 35°C d’ici 2070.

Où habiter en cas d’effondrement ? Le port du Havre, l’île d’Oléron ou une partie du Languedoc-Roussillon, pourraient devenir déserts, en raison d’inondations. Il est peut-être encore temps de troquer sa villa en bord de mer contre une maison éloignée vers la terre… et passer du bain à se baigner dans la forêt !

Comment sera le climat en 2050 ?

Selon une étude fournie par la NASA, l’agence spatiale américaine, le réchauffement climatique pourrait rendre plusieurs zones géographiques de la planète complètement inhabitables, à partir de 2050. Le niveau de stress thermique provoqué par des températures élevées pourrait en effet être mortel pour l’homme.

Quel sera le climat sur la Terre en 2100 ?

Les experts parlent même d’un réchauffement climatique médian de 3,2 °C d’ici 2100 « sans renforcer les politiques au-delà de celles déjà mises en œuvre ».

Où vivre en 2100 ?

Selon le rapport sur le développement durable, les meilleurs endroits au monde pour survivre à un effondrement social potentiel sont :

  • Nouvelle-Zélande,
  • Islande,
  • Tasmanie,
  • Irlande.

Où vivre pour échapper au réchauffement climatique ? Dans ce cas, il vaudra mieux éviter le Sud-Est, la zone la plus chaude de France en 2050 : les incendies qui sont déjà importants aujourd’hui seront encore plus nombreux et destructeurs. En 2050, la moitié des forêts françaises seront exposées à un risque d’incendie élevé pendant la période estivale.

Où habiter en France en 2100 ?

En zoomant sur la France métropolitaine, on voit qu’une augmentation de 0,5 m serait « très probable » d’ici 2080-2100 et inonderait par conséquent une partie des côtes bretonnes (Roscoff, Brest) et des Pays-de-Loire (Saint-Nazaire ) , mais aussi les Hauts-de-France (Dunkerque, Calais…), la Normandie (Dieppe, Le Havre,…

Pourquoi tout peut s’effondrer ?

Comment tout peut s’effondrer : un petit manuel de collapsologie à l’usage des générations actuelles est une étude coécrite par Pablo Servigne, ingénieur agronome, docteur en biologie et Raphaël Stevens, expert de la résilience des systèmes socio-écologiques, publiée en avril 2015, réédité en 2021.

Qu’est-ce que la théorie de l’effondrement ? L’effondrement, comme le définit Yves Cochet, ancien eurodéputé écologiste, désigne « le processus où les besoins de base (eau, nourriture, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus assurés à la majorité des besoins de base de la population ». par des services réglementés par la loi ».

Quand aura lieu l’effondrement ?

Comme le prédisent plusieurs collapsologues (Yves Cochet et Pablo Servigne par exemple), l’effondrement dans sa dernière phase visible devrait se produire dans la prochaine décennie, entre 2020 et 2030 !

Où vit Pablo Servigne ?

Pablo Servigne est l’un des fondateurs de la « collapsologie », nouvelle discipline scientifique très en vogue, qui s’attache à décortiquer la mécanique complexe des « effondrements systémiques ». Le chercheur, installé dans la Drôme depuis peu, nous a accordé un long entretien.

Quel sera le nombre de centenaires en France en 2060 ?

Selon le scénario central, la France métropolitaine compterait en 2060 14 000 personnes âgées de 106 ans et plus, presque autant qu’il y a de centenaires aujourd’hui. Les « supercentenaires » âgés de 110 ans et plus seraient 1 500, contre une dizaine en 2010. Il n’y aurait que quelques dizaines de personnes de plus de 115 ans.

Quel pays a le plus grand centenaire ? Le champion du monde du centenaire réinitialise le Japon. Selon les chiffres de l’ONU, l’archipel nippon compte le plus grand centenaire en proportion de sa population (chiffres à fin 2020). Ils représentent donc 0,062 % de la population, soit environ 70 000 centenaires.

Quel était le nombre de centenaires en France en 1900 ?

A partir du 1er janvierLe numéro du centenaire
1900100
1950200
1960977
19701 122

Quelle est la probabilité de devenir centenaire ?

Le nombre de Français qui estiment avoir une chance d’être centenaire est de plus en plus élevé. Aujourd’hui, près d’un quart des Français (24%) estiment avoir une chance de vivre jusqu’à 100 ans, une proportion nettement supérieure à huit ans. ans : 24 %, contre 18 % en 2005.

Comment Appelle-t-on une personne qui a 100 ans ?

Un centenaire est une personne qui a atteint cent ans ou plus. Au-delà de 110 ans, on parle d’un centenaire. Certains démographes utilisent le terme « semi-centenaire » pour les personnes âgées de 105 à 109 ans.