Des chercheurs de l’Université de Stanford ont développé le robot OceanOneK, capable de nager à des profondeurs impossibles à atteindre pour les humains.

Ce drôle de bonhomme jaune et orange va-t-il révolutionner l’exploration sous-marine ? Le laboratoire de robotique de l’université de Stanford le pense. OceanOneK peut ainsi résister à des niveaux de pression élevés tout en faisant preuve d’une grande dextérité similaire à celle des humains. Parfait pour mener des expéditions dangereuses.

Le robot dispose de deux caméras stéréoscopiques, de deux bras avec les doigts pour manipuler délicatement les objets et de huit propulseurs multidirectionnels pour se déplacer avec précision. Il est contrôlé depuis la surface par un opérateur qui peut voir l’environnement en 3D grâce aux deux caméras et a une bonne prise sur les objets avec deux joysticks à retour haptique. Bien que ce robot soit humanoïde, il est limité à l’équipement nécessaire et n’a donc pas de jambes. C’est pour cette raison que les créateurs l’ont surnommée « la sirène ».

Faire en sorte que ce robot humanoïde résiste à une forte pression n’était pas une mince affaire, mais les chercheurs ont réussi en remplissant les bras d’huile et de mécanismes à ressort afin que le corps du robot puisse s’adapter à la profondeur à laquelle il plonge. De plus, la présence d’huile permet également à ce robot de flotter.

Premières expéditions

Le prototype précédent, OceanOne, avait déjà effectué quelques expéditions en Méditerranée en 2016. Quant à OceanOneK, il a pu effectuer plusieurs courts voyages à Marseille et en Corse, mais le clou de son expédition a été la visite de Francesco Crispi, l. Voir l’article : Blagnac. L’atelier robotique de la MJC des Arts donné à la Coupe de France. épave d’un navire italien gisant à 500 mètres de profondeur.

Les chercheurs ont été impressionnés par la précision du retour haptique sur les mains du robot, qu’il s’agisse de sentir la résistance de l’eau ou de saisir un objet : « Vous vous approchez très près de cette structure magnifique et il se passe quelque chose d’incroyable lorsque vous la touchez : vous pouvez réellement ressentir cela, dit Osama Khatib, professeur au laboratoire de robotique de Stanford. Je n’ai jamais rien vécu de tel dans ma vie. Je peux dire que je suis la personne qui a touché Crispi à 500 mètres de profondeur. Je l’ai fait, je l’ai touché, je l’ai senti. »

Briser les barrières des robots
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