Les smartwatches vont-elles bientôt quitter nos poignets, remplacées par une nouvelle génération d’accessoires toujours plus intelligents ? Alors que le taux d’équipement des Français en articles liés à la santé a bondi à 23 % en 2021, selon le Credoc (contre 11 % en 2019), une multitude de supports ont émergé depuis deux ans.

La startup Circular (Paris) a dévoilé sa bague connectée en janvier dernier au CES de Las Vegas. A partir de sept mesures biométriques (oxygénation du sang, mouvement, fréquence respiratoire et cardiaque, etc.), il génère plus de 140 données dérivées et 2 000 recommandations. Amaury Kosman est PDG et co-fondateur de la start-up :

« Notre bague permet de tracer en continu, même la nuit, contrairement à d’autres objets connectés qui peuvent difficilement être portés tout le temps. Les données sont plus précises grâce à sa position sur le doigt, directement sur la peau sans espace avec les capteurs. C’est environ 15% plus fiable qu’un bracelet sur tous les paramètres ».

Multiplier et interpréter les données

Multiplier et interpréter les données

Grâce à ses capteurs, cet anneau personnalisable de 9 mm identifie spécifiquement une détresse respiratoire ou une insuffisance cardiaque. Il identifie également les systèmes immunitaires affaiblis et les maladies, parfois même avant l’apparition des premiers symptômes, et peut vous rappeler de prendre des médicaments. Toutes les données et recommandations sont accessibles depuis une application.

« Le plus important n’est pas de fournir tous ces éléments, mais de les rendre lisibles et compréhensibles pour des utilisateurs qui ne savent pas forcément les interpréter », précise Amaury Kosman.

La commercialisation a été lancée en février dernier. Plusieurs milliers de bagues ont déjà été vendues, mais, victime de son propre succès, la startup connaît des retards de production. Grâce à une levée de fonds d’environ 20 millions d’euros d’ici la fin de l’année, elle envisage notamment de mettre en place une production à grande échelle.

Bilan de santé dans la salle de bain

Bilan de santé dans la salle de bain

Autre nouvelle annoncée, Withings devrait lancer Body Scan, sa « station santé connectée » au second semestre. Cette balance de dernière génération comprend quatre capteurs de poids, 14 électrodes intégrées à son plateau, ainsi qu’une poignée équipée de 4 autres électrodes pour réaliser un électrocardiogramme et une analyse détaillée de la masse graisseuse et musculaire par membre. Avec sa nouvelle invention, l’échantillon français d’objets connectés détecte des biomarqueurs associés à certaines maladies comme le diabète de type 2. Body Scan identifie également la fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque responsable d’un tiers des AVC. Transférées sur une application, les données donneront accès à des programmes de coaching personnalisés.

Après la brosse à dents intelligente (commercialisée par Colgate) et le miroir, la startup italienne Baracoda récidive avec le BBalance, un tapis de bain connecté. Celui-ci intègre une balance qui permet d’analyser la composition corporelle (graisse, muscle, os, etc.) et de fournir des informations sur la posture et l’équilibre. L’utilisateur reçoit des conseils d’exercice, grâce à une application. A l’avenir, notre salle de bain pourrait très bien se transformer en un véritable cabinet sanitaire.

Un marché en croissance de plus de 15 % par rapport à 2021

Pour le secteur des articles de santé connectés, les années de crise sanitaire ont été prometteuses.

« L’introduction de mesures sanitaires pour suivre automatiquement les symptômes du Covid-19, couplée à l’intérêt croissant des consommateurs pour leur santé et leur bien-être personnels pendant les confinements mondiaux, a représenté une opportunité importante pour le marché du wearable (objets connectés pouvant être portés, note ), » pointe Ranjit Atwal, directeur de recherche chez Gartner.

Le cabinet de conseil américain estime le marché mondial à près de 94 milliards de dollars pour cette année, soit une croissance de plus de 15% par rapport à 2021.

Mais toutes ces informations générées par les objets connectés peuvent-elles vraiment faciliter le suivi des patients ? Pas vraiment pour l’instant, mais la donne devrait changer rapidement. Lancé en début d’année par l’Assurance Maladie et le Ministère de la Santé, le dossier de santé numérique « Mon Espace Santé » inclura prochainement un catalogue de services et d’applications. Signalées par les pouvoirs publics, elles permettront notamment d’inclure ce type de données pour les partager avec un professionnel.

« Les professionnels de santé ont besoin d’optimiser leur temps médical, ils ont donc besoin de données synthétisées et rapidement accessibles », analyse Cédric Aubouy, spécialiste santé et protection sociale chez MC2i (cabinet de conseil en transformation numérique).

Pour cet expert, « Mon Espace Santé » assurera « l’interopérabilité entre les données issues des outils connectés de la sphère privée et celles des médecins. Elles auront une valeur médicale bien supérieure à toute forme d’autosoin ».

Cependant, « le changement d’approche qui permettra aux citoyens de s’approprier véritablement cet espace numérique sera complet lorsque le référencement des candidatures, qui prend du temps compte tenu des nombreux critères à remplir, sera effectif », ajoute Cédric Aubouy. La complexité des dossiers, dont se plaignent parfois éditeurs et producteurs, est un gage de sécurité et de sérieux des solutions adoptées. Mais ces exigences sont aussi des freins non négligeables pour les startups innovantes ».

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